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Freefrench - Jacques Ghémard
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


France Libre - France libre
-

Mouvement politique et militaire, créé en juin 1940 par le Général Charles de Gaulle. Déniant toute légitimité au Maréchal Pétain, elle s'opposera militairement à ses forces pour obtenir le ralliement partiel de "l'Empire". En 41 et 42 elle fut la seule force militaire française présente sur les champs de bataille aux cotés des Britanniques . Ensuite son autorité fut acceptée par les mouvements de résistance intérieurs puis, par les autres forces françaises présentes à l'extérieur du territoire. En 1944 la France Libre rétablira la république tout en participant à la victoire contre les nazis.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


PC - Poste de Commandement
-

ndlr : il arrive que le lecteur distrait confonde PC et PC. Exemple: "Giraud quitte son PC" ne veut pas dire "quitte son Personal Computer", ni "quitte son Parti Communiste" mais tout bêtement "quitte son Poste de Commandement".


PC - Parti Communiste

Dans ce texte :

La version de Fleury de Jacques Ghémard le mercredi 13 septembre 2006 à 21h49

Je crois que sur cette triste affaire il y a de quoi faire quelques pages comparant les différentes versions. Voici donc celle de Fleury, en dialogue reconstitué et donc avec un aspect romancé.

Page 60 et suivantes du chapitre La guerre fratricide

Des Moutis cantonne avec un groupe de sakos à trois cents mètres du P.C. dans la direction d'un petit pont de pierre vers lequel les deux hommes courent, courbés.

- Attention! hurle le pacha.

Gouban se jette à l'abri derrière les murs nus d'une maisonnette abandonnée. Détroyat le rejoint. Des rafales s'écrasent pendant de longues secondes sur le repaire improvisé, des écailles de pierre tombent sur les deux hommes haletants. Une ombre les rejoint :

- Gouban... appelle-t-elle, c'est moi... Modeste.
- Allez, on continue... jette le pacha tandis que les rafales ennemies changent d'objectif.

Les trois hommes se lancent à bon pas au travers des massifs d'un jardin, attentifs aux moindres bruits.

- Il y a du monde...

Détroyat, qui marche en tête, se jette souplement derrière une grosse touffe d'arbustes parfumés.

Du fond du jardin, des bruits de branchages piétinés parviennent nettement aux oreilles des trois sakos embusqués. Le pacha n'est armé que d'un pistolet, Gouban et Modeste de leur mousqueton.

- Halte! hurle le commandant d'une voix ferme. Halte! Ou je fais feu...
- Ne tirez pas... France! lui répond une voix angoissée. Un groupe de vichystes, emmené par un capitaine, est venu donner tout droit dans le piège improvisé.

Surpris par les sommations du pacha des sakos, les soldats de Dentz se rendent sans tirer un seul coup de feu. Leurs ombres sortent des buissons chargés de fleurs et se regroupent au milieu d'une petite clairière.

Détroyat sort lui aussi de l'ombre et s'avance, seul, vers le groupe prisonnier. Ses deux sakos tiennent sous la menace de leurs fusils les vichystes qui regardent le pacha se diriger tranquillement vers eux.

- Il faut le suivre...

Entraînant Modeste, Gouban sort à son tour de l'abri des taillis et marche à pas lents vers le milieu de la clairière. Détroyat, qui en évaluant les bruits de la progression des hommes du capitaine n'avait cru trouver devant lui qu'une petite équipe de trois ou quatre hommes, compte et recompte les hommes de Vichy.

- Merde! lâche sourdement Gouban. Ils sont seize! On est dans de beaux draps...

Les Français de Dentz, persuadés d'être encerclés par une patrouille importante, ne se sont heureusement pas rendu compte de la faiblesse de l'embuscade des sakos.

Détroyat profite à fond de l'effet de surprise et s'avance vers le chef du groupe des prisonniers en lui tendant une main franche. L'officier vichyste, la mine défaite, la lui serre sans conviction et se présente en deux mots très secs

- Capitaine Bouzien...
- Détroyat! répond tranquillement le pacha qui ajoute pour le rassurer : allons mon vieux, ne faites pas cette tête! Vous allez maintenant rallier la cause de la France libre et tout s'arrangera bien vite pour vous et vos hommes. D'ailleurs, vous pouvez conserver votre arme...

Modeste et Gouban, sans crainte aucune, montrent le chemin du P.C. aux seize captifs qui les suivent. Le pacha marche tout près de Bouzien. Il devise à voix basse avec lui, persuadé que le capitaine accepte sa défaite et ne tentera rien contre ses vainqueurs.

Le groupe n'a pas parcouru plus d'une trentaine de mètres dans la nuit redevenue calme, qu'une rafale de mitraillette éclate sous les arbres bas.

Gouban et Modeste se retournent, prêts à ouvrir le feu et découvrent le pacha qui se débat au milieu d'un groupe de prisonniers. Détroyat, qui a rapidement dégainé son pistolet, réussit à abattre un sergent et deux fantassins avant de s'écrouler en hurlant:

- Les salauds!

Le cri rauque du blessé se perd dans la nuit, Gouban est entouré à son tour par six vichystes qui ricanent l'air mauvais. Le capitaine Bouzien s'avance vers lui, lui braque son arme sur le ventre et lui ordonne de remettre le groupe sur la route de Damas.

Gouban fait semblant d'accepter de servir de guide. Désarmé, il marche d'un pas faussement tranquille devant les hommes qui ont abattu Détroyat et plaisantent de la tournure prise par les événements.

- Avance plus vite, salopard! souffle derrière le matelot barbu la voix haineuse du capitaine Bouzien.

« Bon Dieu! se dit l'ordonnance du pacha, ce serait tout de même trop dur si ces traîtres s'en tiraient si facilement... » En ruminant ces pensées, il décide d'essayer d'entraîner le groupe vers les lignes françaises libres. Les hommes du capitaine vichyste, tout à leur victoire, ne s'aperçoivent pas qu'ils sont trompés par le matelot barbu. Ils n'ont pas parcouru trois cents mètres dans ce qu'ils croient être la direction de Damas qu'ils tombent en plein dans une embuscade solidement tenue par l'infanterie de marine.
Gouban s'explique très rapidement, les Français libres bousculent sérieusement les hommes de Vichy, le capitaine Bouzien est cette fois brutalement désarmé et personne ne vient lui serrer la main.

Suivi par un groupe de marsouins, Gouban court vers l'endroit de l'accrochage qu'il retrouve aisément. Le corps du pacha est étendu sans vie, là où il l'avait vu tomber sous les balles traîtresses des soldats de Vichy.

La dépouille sanglante de l'officier de marine est ramenée, au P.C. du bataillon. Les saicos sont tous rapidement prévenus de la mort de leur chef et, dans la nuit qui se déchire de lueurs laiteuses, naissent des projets de vengeance terribles.

Détroyat est mort quelques heures seulement avant la fin des hostilités qui voit la victoire totale des Français libres et de leurs alliés.


Donc on connaît le nom de l'officier de Vichy, mais ce n'est pas son arme qui a tiré et coté France Libre il n'y a que deux témoins qui n'avaient pas de mitraillette.

Amicalement
Jacques

*** / ***

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