le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
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Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
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La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
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Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
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- | Charmante localité du Loir et Cher, proche de la vallée de la Loire et de ses châteaux et, en 1940, à la lisière de la ligne de démarcation entre la zone Nord occupée et la zone Sud dite libre.
Le 24 octobre 1940, Pétain y rencontra Aldof Hitler pour une vigoureuse poignée de main et une conversation à bâtons rompus. Quelques jours plus tard, le 30 octobre, Pétain proclama sur les ondes de la radio : "J'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration".
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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- | Désigne l'ancienne Zone Occupée (ZO) qui devint Zone Nord (ZN) après l'invasion par les troupes allemandes de la zone libre (ZL) ou Zone Non Occupée (ZNO) qui elle devint Zone Sud (ZS).
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- | Désigne la Zone Libre (ZL) ou Zone Non Occupée (ZNO) avant l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes, en 1942, du Sud de la France.
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JO - Journal Officiel - Divers |
- | Journal qui recueille les textes de lois, décrets... et tout ce qui fait le bonheur des juristes.
En Belgique on dit: le Moniteur Belge.
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Dans ce texte : Joly ballotté sur une coquille de noix de françois delpla le mercredi 12 juillet 2006 à 14h05Bonjour !
Laurent Joly est un chercheur courageux comme je les aime. Il s'attaque à une montagne : celle des écrits qui depuis la Libération, pour les raisons les plus variées, ont prétendu que la politique antisémite du premier Vichy était purement autochtone. Il se serait agi, en gros, de la revanche des antidreyfusards doublée de celle d'une droite mal remise de ses frayeurs de 1936, après la victoire électorale de Blum.
Dès les premières pages de son livre, n'y allant pas par quatre chemins, Joly écrit :
En réalité, dès l'été 1940 (...), l'antisémitisme vichyssois subit l'influence nazie. (p. 17)
Traitant de la genèse du statut (qu'hélas il s'obstine à appeler "du 3 octobre" sans même se demander si ce texte, publié au JO du 18, n'est pas antidaté pour complaire au patron de l'antisémitisme européen), il parle p. 76 (entre guillemets, on se demande pourquoi) d'une "pression" des autorités allemandes. Il interprète ainsi, et il est l'un des premiers à le faire, le projet allemand d'une ordonnance contre les Juifs en zone occupée, annoncé à Vichy le 10 septembre (et finalement mis en vigueur le 27). Cette annonce, dit-il, rend inévitable une grande loi antijuive en zone sud, en raison du souci de "l'unité administrative de la France" qui anime le gouvernement de Vichy.
Enfin, l'auteur met en relief le rôle d'Abetz en la matière, tout en le présentant comme le porte-parole du Führer.
Donc, l'essentiel est dit. Et pourtant, une impression de flou se dégage de ces cent premières pages. Car il y manque une réflexion, d'une part sur la politique de Hitler (dont on peut avoir l'impression qu'elle est brutale, point à la ligne), d'autre part sur le jeu du gouvernement Pétain en matière diplomatique, enfin sur le contexte général de la guerre.
Par exemple, il n'y a pas la moindre allusion à Mers el-Kébir, ni à Dakar, ces deux moments clés des rapports franco-britanniques, essentiels pour jauger le positionnement de Vichy face à Berlin. Car c'est alors que se prend, en deux temps, le virage vers la politique de collaboration qui s'épanouit à Montoire.
Votre serviteur reçoit, comme il a déjà été dit, un coup de griffe dans une note, p. 85, à propos du présumé retard de la publication du statut. Joly affirme sans la moindre preuve que l'annonce à Vichy par l'occupant, le 9 octobre, d'une nouvelle ordonnance en zone nord, promulguée elle aussi le 18, aurait entraîné une nouvelle réflexion (devait-on modifier le statut en conséquence ?), au terme de laquelle le statut aurait été publié dans son état du 3 octobre. Joly ajoute :
L'hypothèse selon laquelle le statut aurait été conçu autour du 18 octobre, comme "monnaie d'échange" préparant la réunion de Montoire du 24, avancée par François Delpla (...) est totalement fantaisiste.
Digne de cet adjectif serait en effet un propos affirmant qu'un texte du 18 a été conçu autour de cette date ! Je n'ai évidemment jamais nié que le 3 octobre le texte ait été dans un état de préparation avancé. Joly commet ici, outre une erreur de lecture, une faute bibliographique : il se réfère à ma thèse, laquelle résume quatre ouvrages dont le Montoire, dans lequel il aurait trouvé une foule de détails rendant son erreur de lecture beaucoup plus difficile. En revanche, je suis pour ma part intéressé par cette affaire, que j'ignorais et qu'il a trouvée dans les archives, de nouvelle ordonnance soumise le 9. Il s'agit d'un texte de nature économique, ayant trait à la spoliation des capitalistes juifs. Vichy est résolument contre. L'adoption du statut, qu'Abetz ne demandait pas, pourrait donc être une manière de contre-proposition : nous voulons conserver les entreprises françaises en l'état, mais nous ne combattons pas pour autant votre politique antisémite, la preuve !
Joly a cent fois raison de souligner que tout cela se passe dans une concertation étroite avec les autorités occupantes. Il lui reste à situer ces tractations dans un contexte général (il ne parle d'ailleurs même pas de la Révolution nationale, proclamée les 9 et 10 octobre) et à pénétrer les subtilités de la domination nazie, en rompant avec le point de vue fonctionnaliste sur les rivalités bureaucratiques. *** / *** |