le Glossaire de Francis a trouvé : Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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France Libre - France libre |
- | Mouvement politique et militaire, créé en juin 1940 par le Général Charles de Gaulle. Déniant toute légitimité au Maréchal Pétain, elle s'opposera militairement à ses forces pour obtenir le ralliement partiel de "l'Empire". En 41 et 42 elle fut la seule force militaire française présente sur les champs de bataille aux cotés des Britanniques . Ensuite son autorité fut acceptée par les mouvements de résistance intérieurs puis, par les autres forces françaises présentes à l'extérieur du territoire. En 1944 la France Libre rétablira la république tout en participant à la victoire contre les nazis.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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- | Les auteurs utilisent indistinctement ODB ou OB pour désigner "Ordre de Bataille".
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Dans ce texte : L'opération Ironclad de Francis Deleu le samedi 15 avril 2006 à 18h27Bonsoir à tou(te)s,
Voilà ! Voilà ! J'ai trouvé le récit de l'opération Ironclad dans le livre de Anthony Heckstall-Smith, La Flotte convoitée.[*] Comme l'extrait est relativement court et que, à la veille de Pâques, je suis trop flemmard pour le résumer, je vous le recopie in extenso.
NB. L'auteur est britannique. Lorsqu'il écrit "nous", il faut comprendre "nous les Britanniques".
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.... en mai 1942, les obus de nos navires et les bombes de nos avions détruisirent les quelques bâtiments de guerre qui se trouvaient à Diégo-Suarez. Ce fut une opération purement britannique sans aucune participation des Français libres.
Il s'agissait, officiellement, d'empêcher Madagascar de tomber aux mains des Japonais. Or, ceux-ci ne semblait porter aucune espèce d'intérêt à l'île. Les Français pensèrent que les Britanniques cherchaient une victoire facile après les terribles débâcles de Singapour et de Hong-Kong, à une époque où Churchill déclarait: "Nous avons extrêmement besoin d'un succès !"
Une puissante escadre, commandée par le contre-amiral Syfret, à bord du cuirassé Ramillies, appuyée par les porte-avions Illustrious et Indomitable, aux ordres du contre-amiral Boyd, arriva au large de la baie du Courrier dans la nuit du 4 mai.
Le lendemain, à 5h.10, des explosions de bombes et de torpilles réveillaient la base française, tandis que pleuvaient des tracts réclamant la reddition immédiate et inconditionnelle de l'île.
En quelques minutes, tous les appareils furent détruits sur le terrain d'aviation, le croiseur auxiliaire Bougainville et le sous-marin Bévéziers mis hors de combat. L'aviso d'Entrecasteaux, ayant survécu par miracle, réussit à gagner la rade extérieure.
Au cours d'une pause, le capitaine de vaisseau Maerten et le colonel Clairebout, chefs de la défense, signalèrent à Syfret :
"Nous défendrons Diégo-Suarez, jusqu'au bout, conformément aux traditions de l'armée, de la marine et de l'aviation françaises."
Tandis que les mines de la baie nous arrêtaient momentanément, la garnison arma les batteries de côte. Cette garnison comptait environ 4.000 hommes, dont 800 Européens seulement, y compris les équipages du Bougainville et du Bévéziers.
Elle réussit à contenir les assaillants durant toute la journée. Le général Sturges, commandant des troupes de débarquement, demanda au Ramilllies d'éliminer le d'Entrecasteaux dont le tir précis empêchait le progression à terre. Il réclama aussi une diversion sur l'arrière de la tête de pont.
Les canonniers de l'aviso restèrent à leur poste pendant trente-six heures, sous un bombardement violent de nos destroyers et de nos avions et ils continuèrent à riposter même après que leur bâtiment eut dû s'échouer.
Sous le couvert de la nuit, le destroyer Anthony se glissa à l'intérieur du port et y débarqua un détachement de "marines" du Ramillies. Ceux-ci s'infiltrèrent en arrière des lignes et s'emparèrent de plusieurs points stratégiques. L'attaque principale fut lancée au jour, elle perça les défenses : au bout de quelques heures, la dernière batterie de côte se rendit.
Le sous-marin le Héros, rappelé de l'escorte d'un convoi par le commandant Maerten, atteignit la baie du Courrier mais y fut attaqué par la corvette Genista, puis par des appareils de l'Illustrious. Il coula à 5 heures, le 7 mai, vingt-sept membres de son équipage trouvèrent la mort. Un autre sous-marin, le Monge, fut détruit le lendemain, après avoir essayer de torpiller l'Indomptable.
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Il n'est pas fait mention du capitaine de frégate, Marcel Fontaine. Toutefois, en nous référant à l' ODB nous pouvons situer le contexte de sa mort.
Bien cordialement,
Francis.
[*] L'ouvrage est violemment anti-churchillien et accessoirement très peu complaisant pour la France Libre. Le livre est toutefois un hommage aux nombreux marins morts pour une France qui n'étaient peut-être pas celle de leurs voeux.
Plutôt que d'en causer ici, je me propose de déposer le livre et ensuite d'exercer mes talents de déménageur pour y déplacer le fil de ce débat. *** / *** |