le Glossaire de Francis a trouvé : Seconde Guerre Mondiale - SGM |
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Dans ce texte : La mémoire et l'oubli... de Laurent Boussaton le samedi 18 mars 2006 à 21h13
bonjour
voila de quel facon pierre guillaume
retrace son parcours lors de la seconde guerre mondiale en pages 18 et
19 de ses memoires:
"...il etait reclame au titre du
"service civique rural" des etudiants de plus de quinze ans pour aider les
agriculteurs aux champs afin de remplacer en partie les hommes prisonniers en
allemagne, tues ou disparus. comme chacun le sait ou devrait le savoir, les
paysans francais sur terre et les marins pecheurs sur mer fournissaient la
majeur partie, et la plus solide, des mobilises. la proportion restait egalement
la meme quand il s'agissait d'aligner des noms sur les monuments aux morts,
parce qu'ils connaissaent et aimaient le terre de la patrie. plus que tout
autre, ils savaient le prix du sang.
dans les fermes, il n'y avait
plus que les vieux et les jeunes. le service civique rural obligatoire durait,
chaque annee, un mois au minimum, pendant la peride d'ete des vacances
scolaires, de juillet a septembre. je l'ai effectue tous les ans, a partir de
1942. nous etions recus remarquablement, nourris de meme. on travaillait dur,
commencant tot et finissant a la nuit.
nous etions squelettiques et
verdatres en montant dans la carriole qui venait nous chercher a la gare, et les
agriculteurs, ravis, nous voyaient prendre des muscles et du poids au fur et a
mesure.
de retour a paris, je constatais
que les americains et les anglais jouaient a qui raterait le plus de cibles
militaires et tuerait le maximum de civils. je m'occupais des civils. ainsi, en
dehors des periodes de service civique rural, j'etais sos (service de
secouriste). chaque fois qu'il y avait un bombardement dans une region proche de
paris, nous allions aider a deblayer, a sortir les blesses et les morts des
gravats.
je pratiquais a cette epoque
l'aviron, et j'etais chef de nage. j'etais egalement moniteur dans un patronage
de delinquants. je la promenade le samedi ou le dimanche et surveillais la
baignade dans la seine, pres du pont mirabeau, des sablieres et des
fortifs.
j'ai passe math elem a janson, et
ma philo en meme temps que la premiere annee de preparation au concours general
de l'ecole navale. c'etait a saint-louis, sous la ferule du "petit pere"
nicolas, maitre souverain des lieus. j'ai ete admis avec mention tres bien. pour
la premiere annee, l'armee de l'air avait dit qu'elle prendrait des eleves. j'ai
commence fin 1941, a saint-louis, d'ou j'ai ete vide pour une histoire de
discipline. en 1943, j'ai ete recu a l'ecole de l'air, qui a ete beaucoup mieux
que la marine, car elle m'a considere comme recu pendant trois ans, esperant que
je me deciderai plutot pour elle que pour la marine. lors d'une visite medicale,
les examinateurs ont constaté avec surprise que j'avais 20/10 d'un oeil et 19/10
de l'autre, soit une vue double de la normale. cela me fut d'un precieux
secours, j'y reviendrai.
a la liberation, j'ai vu arriver
la division leclerc..."
le titre de ses memoires: " mon ame a
dieu, mon corps a la patrie, mon honneur a moi " chez plon et xo
editions
cordialement
laurent *** / *** |