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Notes de Guerre - Général de Monsabert
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Gaulle (Charles de) - CDG - France libre
-

A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France.
Le site officiel


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


AFN - Afrique Française du Nord
-

Territoire de l'Empire français.


CA - Chasseurs ardennais - Belgique
-

Troupes d'élite de l'Armée belge. Signe distinctif: le bérêt vert frappé de la hure d'un sanglier. Prosper a raconté leur épopée en 1940 sur:



Egalement:
site de la Fraternelle Royale des Chasseurs Ardennais


CA - Corps d'Armée
-

Un Corps d'Armée se compose d'un nombre variable de Divisions d'Infanterie et de Divisions Blindées ainsi que d'éléments de Réserve Générale (RG).


DIA - Division d'infanterie algérienne - France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur - Résistance (France)
-

Créées par ordonnance du CFLN (Comité français de libération nationale) le 1 février 1944, les FFI réunissent, en principe, l'ensemble des mouvements de la Résistance intérieure. Le 28 août, après la Libération, le général de Gaulle décide leur incorporation dans l'armée régulière et la dissolution de leurs état-majors

Dans ce texte :

Je vous livre mes impressions sur ce livre de Leon le jeudi 23 février 2006 à 11h36

Ce livre est (lui aussi) une histoire d’Amour.
D’amour pour Dieu, pour la France, pour ses hommes de la 3e DIA, pour son épouse, Belle, restée à Blida.

J’ai acheté ce livre car mon père était à Sienne les 3 et 4 juillet 1944. Puis sur la plage de St Tropez, et sur le Vieux Port de Marseille... De Monsabert étant devenu le commandant du 2e CA après le 31/8/44, il était « le Patron » de mon père, chauffeur au 2e Bureau du 2e CA. J’ai très vite trouvé des éléments du quotidien qui ont éclairé d’un jour nouveau certaines dates du parcours de mon père. De la cérémonie sur le Campo de Sienne jusqu’au Château de Bournel à Villersexel (Vosges). L’étude et les recoupements de ces « quotidiens » qui se touchaient, se croisaient, fut pour moi passionnante.

J’ai donc eu ensuite envie de re-prendre le livre du début, c’est à dire en 1939.
Ce ne fut pas aussi limpide : car si je savais déjà « pas mal de choses » de la Campagne d’Italie et de celle de la Libération, je ne savais « rien » de la période antérieure au 8/11/42.

Ce livre est la stricte copie (fautes d’orthographe comprises, parfois), des Notes de guerre du général, de 1939 au 10 mai 45. Ce n’est donc pas un « journal », mais juste des notes, écrites le soir par le général, et bien que linéaires chronologiquement, elles ne « racontent » pas « une histoire ». « Ces notes sont d’un premier jet », dit l’avant-propos, « sans correction ultérieure, avec tout ce que cela peut comporter de jugements hâtifs, d’outrance, de brutalité. Le général en était parfaitement conscient, mais il ne les a pas corrigées ».

Il rencontre bien sûr au fil du temps de centaines de personnages hauts en couleur, les « insurgés », les « désaxés », des Anglais, des Américains, fréquente ses homologues officiers en AFN, de Gaulle, Mast, Giraud, Koeltz, Mendigual, Muselier, Catroux, Juin, Magnan, de Linarès, puis de Larminat, de Lattre, les FFI, Devers... Il a pour chacun d’eux une opinion parfois taillée au couteau. Aucune « note de bas de page » ne donne la clé : qui sont les « bons », qui sont les « méchants » ?… j’ai eu du mal à suivre. Lui-même y perdait parfois son latin, une langue qu’il devait pourtant parfaitement maîtriser…

***8 au 22/11/42 :
J’ai vécu tant d’évènements en si peu de jours, j’ai vu de si près de si grandes choses, j’ai apprécié de tels personnages que je ne sais comment mettre de l’ordre dans mon esprit. Je n’en mettrai pas. J’écrirai les idées comme elles viendront, sans autre souci que d’éclairer ceux de mes neveux que la question pourrait intéresser. Je ne parle pas de ma chère femme, elle sait tellement tout ce qui s’est passé dans mon esprit et dans mon cœur et tout ce qu’il y avait même dans mes silences qui lui faisaient parfois tant de peine.
***

Il faut déjà « tout savoir » pour apprécier ce livre. Il est donc parfait pour la grande majorité d’entre vous. !

A partir de la Campagne d’Italie, tout devient plus limpide. L’amour de ses hommes, ceux de la 3e DIA, transparaît à chaque ligne.
Troublantes aussi, toutes ces prières, à Dieu, à Ste Catherine de Sienne, à Notre-Dame de la Garde, à Ste Odile… : de la Cathédrale de Naples aux monastères toscans, de la Cathédrale de Sienne aux salons du Circassia, de Notre Dame de la Garde aux minuscules chapelles des Vosges, les prières reviennent chaque jour, pour que Dieu aide la France, protège ses soldats et… accorde la réussite à ses ordres de bataille !

A la veille du débarquement, le 15 août, (le Jour de Notre-Dame et du Vœu de Louis XIII !), il écrit : ***Ah que la France sente au moins que nous arrivons, avec toute la force de notre amour ! Après ces heures d’attente, de luttes, de victoires – de victoires pour elle !***

Sur de Lattre, je vous laisse lire, vous ne serez pas déçus !
Mais çà commence mal, le 5 juillet 44, à Naples : ***Juin s’en va. Il faut céder la place… Il faut que de Lattre ait sa part de gloire, il faut payer ses services. Evidemment, on s’appesantit surtout sur le « comédien ». Bah ! Qu’importe ! La France est sur le plan incliné de la Victoire. Serrons-nous tous pour vaincre et revivre. J’attend avec curiosité le premier contact !.***
*** Contact avec de Lattre ; très aimable. Je lui présente, une par une, mes unités. Ses discours. Il est très inquiet de savoir l’effet produit et il m’en parle. Il craint la comparaison avec Juin. Il le couvre et me couvre de fleurs. Grands défauts qui ne laissent pas certaines inquiétudes… Mais qu’importe ! Servir pour servir la France !***

Des opinions d’abord tranchées sur les Résistants, ***La Résistance ? Les ex-communistes, convertis au patriotisme, dont ils sont néophytes, encadrés, sur leur demande par des cadres de l’Armée de l’Armistice (...) L’Armée Nouvelle ? On en rit, il faudrait en pleurer.****, avant de leur rendre finalement parfois hommage, quelques centaines de kilomètres plus loin, dans la boue des Vosges…

De Monsabert avait horreur des cérémonies qu’affectionnait tant de Lattre, des remises de médailles etc… A Belfort : ***Cérémonie au Lion. L’après-midi, visite du général Devers : re-revue, re-visite au Lion, photographies, sous toutes les coutures, dedans, dehors, à côté du mouflon, de la musique des Marocains et dans les pattes du Lion, comme les jeunes mariés du village. C’est touchant et ridicule !***

Son observation des rapports de Lattre- Leclerc n’est pas triste non plus, ainsi que son analyse du « drame de Stuttgart ». Mais je ne vais pas tout vous raconter !

La fin ? Le 11 mai 45, un Te Deum solennel dans la prairie au bord du Danube, au pied du Château de Sigmaringen.
*** Une séance de grandeur simple et de triomphe chrétien.***

J’ai aimé cet homme au cœur pur.


En annexe : Note écrite à posteriori sur l’état d’esprit de l’Armée d’Afrique à la veille du 8 novembre 42. Et récit du colonel Goutard sur les journées du 6/8 nov.42.

J’ai eu beaucoup de mal à trouver ce livre. Un « ami colonel » voulait me le prêter mai je l’ai trouvé in extremis sur Priceminister. Bonne recherche et surtout bonne lecture ! Un régal !

frédérique

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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