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Le fuyard de Lang Son - Louis Constans
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


RC 4 - RC4 - Indochine
-

Route coloniale n°4 qui longe la frontière chinoise et qui fut le témoin de combats meurtriers.


tabor - France
-

Corps de troupes marocaines composé généralement de 3 à 4 goums soit l'équivalent d'un bataillon d'infanterie c'est-à-dire un effectif de 500 à 800 hommes.
(voir également "goum")


Vietminh - Indochine
-

Voir Viêt-minh.


PC - Poste de Commandement
-

ndlr : il arrive que le lecteur distrait confonde PC et PC. Exemple: "Giraud quitte son PC" ne veut pas dire "quitte son Personal Computer", ni "quitte son Parti Communiste" mais tout bêtement "quitte son Poste de Commandement".


PC - Parti Communiste

Dans ce texte :

La retraite de Caobang et de Langson en octobre 1950 de Serge Desbois le vendredi 13 janvier 2006 à 09h54

À propos du livre du fils du colonel Constans

Le titre est déjà discutable : "Le fuyard de Langson". Les détracteurs du colonel Constans n'en demandaient pas tant.

Ce livre est essentiellement la plaidoirie d'un avocat et non une analyse historique précise et sérieuse. Il plaide l'innocence absolue du présumé coupable. Il aurait été plus crédible s'il avait adopté un profil plus bas comme celui de la faute partagée à tous les niveaux de la hiérarchie y compris par son père.

Il aurait pu expliquer par exemple que l'excès de griefs adressés à celui-ci, venait surtout de la façon dont il assurait son commandement, de son style de commandement par lequel il n'avait pas su se faire aimer de ses hommes. D'autres à sa place, plus démagogues seraient peut-être passés dans la tourmente d'avantage en douceur.

Au lieu de cela, Louis Constans retourne des arguments comme le ferait un plaideur au détriment de la vérité historique quelques fois en s'aidant d'un rapport erroné de son père qu'il prend pour argent comptant.

Un exemple parmi d’autres :

Rapport du 1er novembre 1950 du colonel Constans ( page 108/109 du livre); " La colonne Nord (colonne Charton)...n'a avancé qu'avec une extrême lenteur pendant les 2 premières journées...ce retard est dû à la décision brusque, autant qu'inexplicable du commandant de la colonne de se faire suivre de ses véhicules... de longues heures ont été perdues à réparer les coupures de la RC4 comme à mettre en place les éléments de sécurité chargés d'assurer la protection des travaux puis celle de la colonne auto ".

Ce rapport va accréditer l'idée que la colonne Charton a pris du retard à cause de ses véhicules, idée reprise par nombre d'autorités y compris le livre excellent du Général Gras sur l'histoire de la guerre d'Indochine. Charton et Le Page ne pouvaient pas se défendre, ils étaient prisonniers.

Le fils du colonel en profite pour créer un mystère Charton, effet de manche de l’avocat : Pourquoi les véhicules ? Pour emmener les éclopés de la dernière heure bien-sûrs.“Voilà le mystère Charton”. En réalité, les éclopés de la dernière heure : des entorses avaient été évacuées la veille par les derniers avions.

Le rendez-vous avec la colonne Le Page le 3 octobre, bien que celle-ci ait reçu l’ordre de contourner Dong Khé en début d’après-midi du 2, était toujours fixé au Km 22 de Cao Bang soit 114 de Langson, au village de Nam Nang. C'est surtout ici qu'est le problème comme je l'ai expliqué dans mon livre* et sur lequel ne s'est pas penché le commandant de l'opération, le colonel Constans qui n'a pas bougé de Langson.

La route de Cao bang à Nam Nang était très praticable comme la connaissait Charton et sur laquelle il s‘était lancé en jeep et sans escorte une douzaine de jours avant, le 18 septembre, pour récupérer une colonne qu’il avait envoyé pour secourir la citadelle de Dong khé, site qui venait de tomber aux mains des Viets.

La carte au 1/100 000 de 1950 confirme que dans cette portion, la RC 4 est presque rectiligne et ne franchit aucun cours d’eau important. Ce que j’ai vérifié personnellement. D’autre part, sur cette portion, il n’y avait pas les classiques coupures en touche de piano que réalisaient souvent les Viets, ce qu’a précisé Charton.

Il n’y avait donc aucun travaux à faire pour faire progresser les véhicules sur cette vingtaine de kilomètres.

À partir de 0 h le 3 octobre, en application des messages de Constans, l’ordre est communiqué d’abandonner Cao Bang et leurs positions à tous les postes de légionnaires et de supplétifs sur les hauteurs au-delà de la boucle du Song Bang Gang et du Song Hiem c’est à dire en dehors de la ville de Cao Bang elle-même. Il n’y a pas de retard de 6 heures comme certains le disent actuellement. Dès minuit ; par exemple le sergent Mary du 2ème bureau de Charton, commence à se harnacher ( son livre).

À 5 heures du matin les 800 goumiers du 3ème tabor sont déjà sur la RC4. C'est la première unité à être sur la RC 4 car les autres, légionnaires et supplétifs, pour la plupart gardent des postes au-delà de la boucle des 2 fleuves quelques fois à plusieurs kilomètres au sommet des montagnes environnantes.

Pour récupérer ces hommes au-delà de la boucle des fleuves, il va falloir la matinée. Certains ne franchiront le Song Bang Giang qu’au sud de Cao Bang. Il faut contrôler pour n’oublier personne et cela prend du temps.

On ne quitte pas en quelques minutes un site que l'on occupe depuis 65 ans. Par exemple Charton a dû régler le sort de centaines de prisonniers enfermés dans la prison de Caobang, pour la majorité des combattants du Vietminh. Charton leur a donné le choix et une grande partie a demandé à partir avec la colonne, y compris la responsable communiste de Nguyen Binh.

Charton et l'officier du Génie Clerget après l'explosion des 150 tonnes de munitions quittent Cao bang en jeep les derniers au milieu de la journée.

Quelques heures après, en fin d'après-midi du 3, les supplétifs en tête campent sur un piton au km 18 d’où ils contrôlent le km 22 (Charton). Charton avec son PC s'installe au milieu de la colonne de plusieurs kilomètres au km 16.

Personne au rendez-vous. Pas de message de Langson. Ce qui était prévisible car le poste radio SCR 694 dont est équipée la colonne n’a aucune fiabilité dans ces collines calcaires ( distance Caobang-Langson 135 km par la route, 100 km par la voie des airs) ( Renseignements de la part du capitaine des transmissions Baarsch, ancien légionnaire des transmissions de Langson à cette date)

Le lendemain 4 octobre seulement, à 10h 30 est enfin capté de Langson : “ la colonne Le Page contourne Dong Khé par l'ouest. Quitter la RC 4, prenez la piste de Quang Liet …”.

Les camions et les deux 105 sont balancés dans le fossé. Ils ne sont la cause d’aucun retard. La colonne s'engage donc en file indienne dans la jungle. La queue de la colonne de plusieurs kilomètres quittera la RC 4 vers 15 h le 4 octobre (Lt.Clerget).

Il eut été nécessaire à l’auteur du “ Fuyard” de visualiser la video-intervew de Charton peu de temps avant sa mort, réalisée par FR3 Besançon (1984) et qui ne figure pas dans sa bibliographie. Il a dit :

Pourquoi détruire les camions à Cao bang ? Autant les pousser jusqu’au km 22. Je savais que cette portion de route était en bon état.

Par ailleurs si j’avais su que Le Page ne me rejoindrait pas au km 22 comme on me l’avait promis, j’aurais foncé…


Cette plaidoirie de louis Constans, manifestation de piété filiale d’un fils avocat envers son père est à cent lieux d’une analyse historique à la recherche de la vérité.

L’auteur s’est bien gardé de la développer il y a 20 ou 30 ans alors qu’il y avait encore plusieurs officiers supérieurs survivants de ce revers militaire grave où furent tués ou portés disparus 5000 hommes sur 6500 engagés dans l’opération.

Le colonel Constans ayant servi ensuite auprès du ministre Soustelle a été nommé général de brigade pendant que les deux chefs de colonne Charton et Le Page distillaient les conséquences de 4 ans de rétention dans les camps du Vietminh avec le grade définitif de colonel.

Son fils aurait probablement eu plus de retenue en occultant la réflexion qu’il fait page 155 où il fait remarquer que son père général de brigade n’a pas été promu divisionnaire et que titulaire du grade de commandeur dans l’ordre de la légion d’honneur, il n’est jamais passé grand officier “ en dépit du soutien sans faille de son supérieur direct” de l’époque, dit-il…

Je rappèle que l’ordre de la légion d’Honneur comprend 3 grades : chevalier, officier, commandeur et 2 dignités : grand officier et grand’croix.

*

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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