le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
AFN - Afrique Française du Nord |
- | Territoire de l'Empire français.
|
Dans ce texte : je ne puis qu'émettre des suppositions... de d.zambon le mercredi 21 décembre 2005 à 11h02
Chers tous,
N'étant pas Borghese, il me semble difficile de parler pour lui. Comme je l'ai précisé, Borghese adhérait à un certain nombre de paramètres du dogme fasciste sans un être un membre éminent. Pour ce qui concerne son choix de 1943, toutes les options sont possibles. Des milliers de combattants italiens choisirent de poursuivre la lutte contre les Alliés pour des raisons purement militaires, des raisons d'honneur qui nous semblent aujourd'hui grotesques et suspectes; si nous nous replaçons dans le contexte, ces valeurs étaient fondamentales à l'époque. Ils avaient juré fidélité au roi, c'est vrai. Nombreux furent ceux qui suivirent l'appel de Badoglio et qui rejoignirent par la suite la RSI. Humiliations des deux côtés: mépris des Alliés devant l'attitude italienne, mépris des Allemands devant la trahison. Pour beaucoup, l'idée de trahir, même un pacte conclu avec le diable, est insupportable. Je ne peux me mettre à leur place. Probablement aurai-je fait comme Raffaele Doronzo, para de la Folgore en AFN, qui m'avoua: "tourner ma veste pour combattre avec ceux qui avaient causé la mort de mes camarades? Jamais. Continuer la lutte aux côtés des "Crucchi" (les "Boches")? Merci, j'ai déjà donné! J'ai donc attendu la fin des hostilités en me planquant". Borghese était un militaire professionnel. il a payé son engagement par l'exil. Personnellement, je le juge sur son engagement militaire; qui suis-je pour le juger sur ses choix personnels? S'il avait été un Peiper ou tout autre criminel de guerre, je ne dis pas... . Je suis en relation avec le dernier grand "as" italien vivant, Luigi Gorrini. Je lui ai posé la question, lui qui a continué cette lutte. Il se battait à 10.000 m contre les B-17 qui déversaient des tapis de bombes sur Trévise, Venise (Marghera), Fidenza... qui n'étaient pas des objectifs militaires. Comme il me l'a dit, il se battait, ses camarades mouraient au-dessus de leur famille. Selon lui, c'était sa seule motivation. Il n'a jamais nié que certains avaient de la sympathie pour le régime. Je vous rappelle quand même que, de nos jours, on applaudirait au moindre appareil US abattu... on l'aurait fait aussi au moment des bombardements sur la Serbie, si un appareil de Milosevic avait envoyé au tapis un bombardier de la coalition. Et Milosévic, en quelques mois, a fait bien pire que Mussolini en 23 ans de fascisme au niveau du crime. Alors, ne vous méprenez surtout pas. Je ne défends personne. Je vous livre aussi des témoignages. Chercher à savoir pourquoi des hommes on fait des choix, ce n'est pas aisé. Les juger, c'est une chose; avoir sa propre opinion, cela en est une autre, plus intime. Soyons heureux de ne pas avoir eu à vivre ça (ça me rappelle un texte de JJ Goldman).
Cordialement
DZ *** / *** |