le Glossaire de Francis a trouvé :

Dans ce texte :

demi- brigade et régiment de Serge Desbois le jeudi 15 décembre 2005 à 19h06

Bonjour
Une brigade est constituée de 2 régiments + des unités d'appui, artillerie, génie etc commandée, du moins en théorie, par un général de…brigade. Donc une demi-brigade équivaut à un régiment.

Au début 40,le commandement voulait constituer une grosse unité en vue de l'expédition de Narvik. Il rassembla au camp du Larzac des volontaires de la légion au nombre de 2194 encadrés par 55 officiers et commandés par le général Magrin-Vernerey (17 fois blessé pendant la Grande Guerre). Il y fut rajouté 2 bataillons de Chasseurs alpins. Après Narvik ces 2 demi-brigades eurent un sort différent.

Je suis un ancien de la "13" mais j'ose à peine le dire car pour moi, pour mériter le titre de légionnaire, il faut y avoir été au moins 5 ans ou bien avoir ramené sa tête dans sa musette...et ce n'est pas mon cas ( 1 an en 1959).

Il arrive qu’une brigade soit commandée par un colonel : exemple Pétain en août 1914 qui commandait une brigade de chasseur. À cette époque, Pétain possédait encore tous ses moyens intellectuels bien que né en 1856 et développait des idées de tactique militaire qui ne plaisait pas. Le ministre admettait que ce presque sexagénaire, ancien professeur à l’école de guerre puisse commander une brigade mais il avait dit « tant que je serai ministre, jamais Pétain ne sera général ».

Et puis un mois après, Joffre affectait à Limoges c’est à dire mettait à la porte, plus de 100 « généraux de temps de paix » complètement incapables. Quatre mois après Pétain, franchissant 3 étapes en quelques mois, était général de corps d’armée. Sans la guerre de 14, le nom de Pétain ne serait connu de personne car il était « barré » pour les étoiles.

Pour la petite histoire Pétain était déjà physiquement vieux pour commander une brigade : le jour de la mobilisation, il a reçu l’ordre de monter d’Arras vers la frontière belge. À la tête de ses 4 000 hommes à pied ( c’était l’époque des gros bataillons qui partaient pour la boucherie), il avait peur de s’endormir sur son cheval. Il a donc parcouru dans la nuit les 40 km à pied en s’appuyant contre son cheval, en s’accrochant à l’étrier, en somnolant. Qui aurait pu croire que cet homme allait « gouverner la France » si l’on peut dire, 30 ans après.

Cordialement.

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis