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De Gaulle et Giraud - Michèle Cointet
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Autour - Allemagne nazie
-

Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.


Darlan (François) - France
-

(1881-1942) Commandant d'une batterie de canonniers marins pendant le Première Guerre mondiale, François Darlan est nommé en 1926, directeur du cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il s'y consacra déjà à la rénovation de la flotte. En 1934, il reçoit le commandement de l'escadre de l'Atlantique; en 1936, chef d'état-major général de la Marine; en 1938, amiral de la flotte.
En juin 1940, il entre dans le gouvernement de Pétain comme Ministre de la Marine. En décembre 40, à la suite du renvoi de Laval, il est nommé vice-président du Conseil et est considéré comme le dauphin du Maréchal Pétain.
Présent à Alger, en novembre 42, lors du débarquement américain en AFN, Darlan se rallie à la cause alliée après s'y être opposé quelques jours. Il sera assassiné le 24 décembre suivant par le jeune Bonnier de la Chapelle.


France Libre - France libre
-

Mouvement politique et militaire, créé en juin 1940 par le Général Charles de Gaulle. Déniant toute légitimité au Maréchal Pétain, elle s'opposera militairement à ses forces pour obtenir le ralliement partiel de "l'Empire". En 41 et 42 elle fut la seule force militaire française présente sur les champs de bataille aux cotés des Britanniques . Ensuite son autorité fut acceptée par les mouvements de résistance intérieurs puis, par les autres forces françaises présentes à l'extérieur du territoire. En 1944 la France Libre rétablira la république tout en participant à la victoire contre les nazis.


Gaulle (Charles de) - CDG - France libre
-

A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France.
Le site officiel


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Sir (Basil Lidell Hart) - Grande-Bretagne
-

Comme pour le Général Patton, je m'étonne de ne pas trouver mot sur ce grand écrivain, spécialiste des guerres mondiales.

Note : Le glossaire est en chantier permanent ! N'hésitez pas à participer et à déposer vos définitions ou courtes biographies.

FD


AFN - Afrique Française du Nord
-

Territoire de l'Empire français.

Dans ce texte :

Giraud boosté par l'élimination de Darlan... ? de René CLAUDE le dimanche 16 octobre 2005 à 16h39

Bonjour,

Comme le souligne Michèle Cointet, il est étonnant de constater que Giraud sembla soudain être comme "libéré" par l'exécution de l'amiral Darlan : lui qui n'avait cessé d'affirmer haut et fort à tous ceux qui le soutenaient qu'il n'entendait rien à la politique et que seul un commandement militaire l'intéressait, le voilà pris d'un subit désir de gouverner... ! La voie libre, il veut s'y engouffrer. De Gaulle fut d'ailleurs un temps leurré par Giraud. Le chef de la France libre était lui aussi persuadé que Giraud, absorbé par les urgences militaires en Tunisie, continuera à se tenir loin des marches du trône pour lui laisser les fonctions politiques et administratives. C'est compter sans les ambitions nouvelles du général Giraud et sans l'intervention des Américains. Il s'est produit un grand changement dans le comportement du général Giraud au lendemain de l'assassinat de l'amiral Darlan. Repoussant jusque-là le calice du pouvoir, ne s'intéressant qu'aux questions militaires, ne voilà-t-il pas qu'il s'empare hardiment de la succession de Darlan au haut-commissariat et qu'il manœuvre avec autorité dans le champ politique. (p. 211-212)
Note : cette dernière affirmation me semble un peu excessive; on sait que Giraud n'était PAS une tête politique; si l'élimination de Darlan a sûrement boosté un désir de commandement civil en sus de la direction militaire chez Giraud, sa relégation et son éviction en quelques mois par de Gaulle durant l'année 43 démontrera bien son incompétence politicienne, du moins ses sérieuses limites en la matière.

Alors qu'il avait esquissé quelques semaines avant un discret rapprochement avec la France libre, soudain il fait arrêter ses partisans qu'ils envoient croupir dans des camps d'internement sahariens ou qu'il fait assigner à résidence. Bref, de Gaulle est persona non grata à Alger. Ensuite, Giraud rabroue vertement le jeune comte de Paris venu une fois encore proposer ses services comme intermédiaire entre les vichystes, les Américains et les gaullistes.
Pourquoi ces décisions radicales qui mettent un Beaufre au désespoir ? Selon l'historienne :
La première explication est que cet homme, épuisé entre le 8 et le 12 novembre 1942, s'est ragaillardi et a retrouvé, dans des cadres professionnels familiers, confiance dans sa mission. Il est heureux de son commandement en Tunisie, d'être écouté par le commandant interallié, le général Eisenhower. La seconde explication est que l'assassinat de l'amiral Darlan le pousse à mobiliser son énergie. C'est le maintien de l'ordre à l'arrière qui est en question et là, il est à son affaire. D'où la dureté avec laquelle il fait exécuter en hâte le jeune Bonneir de la Chapelle. Il a étouffé dans l'œuf un complot dont existent des surgeons qu'il saura couper. (p.212)
Groupés autour du général Bergeret, les amis de Giraud assiègent littéralement Eisenhower, lui rappelant sa promesse de donner le pouvoir à leur favori. Bergeret rencontre Eisenhower avant la réunion du Conseil impérial; il s'agit de pousser le commandant en chef à exiger l'éviction de Noguès, "coupable d'avoir fait tirer sur les Américains au moment du débarquement."

Le 26 décembre, le Conseil impérial choisit Giraud comme haut-commissaire à l'unanimité. Noguès : out, Eisenhower ayant usé de son droit de veto sur les délibérations des membres du Conseil. Quant à de Gaulle : indésirable. Les hauts responsables d'AFN (gouverneurs) ont obtenu la promesse orale de Giraud qu'il ne fera jamais venir de Gaulle à Alger...

Bien cordialement,

RC

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