le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie |
- | "Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".
A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.
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Dans ce texte : Edouard Husson de Francis Deleu le mardi 06 septembre 2005 à 22h14
Bonsoir,
Ces dernières semaines, la parution du livre d'Edouard Husson, "Nous pouvons vivre sans les Juifs" n'est pas passée inaperçue dans la presse, les forums, etc .... Bien entendu, les "Brèves" de René, toujours fidèles au rendez-vous de l'actualité historico-littéraire, n'ont pas manqué de commenter l'ouvrage le 27 août dernier : 
Pour les habitués de LdG, Edouard Husson n'est plus un inconnu. A plusieurs reprises, les "Brèves" ont fait mention de l'historien, spécialiste de l'Allemagne nazie:
- en date du 5 juillet : 
- et déjà le 18 mai 2004 : 
Moins connus, me semble-t-il, furent les entretiens qu'Edouard Husson accorda à de nombreuses revues et journaux à propos du film controversé de Costa-Gravas.
Le point de vue de l'historien mérite de trouver sa place en regard du film que LdG a proposé comme sujet de débat.
+ La revue "Aventures de l'Histoire", n° 10, mai 2002, publie un long entretien avec l'historien.
Copyright oblige, nous ne reproduirons que la première et la dernière question:
Le film de Costa-Gavras présente-t-il convenablement l'attitude des Nazis face à l'Eglise ?
Je vous le dis très clairement : c'est non ! Une partie du film est acceptable du point de vue historique - encore que l'on puisse émettre beaucoup de réserves -, je pense notamment à l'évocation de Kurt Gerstein, chrétien demeuré dans la SS pour témoigner et diffuser des informations à l'extérieur. Mais dans l'ensemble, il s'agit d'un film "anhistorique", qui se situe très loin de la réalité et qui ne restitue absolument pas le contexte de la Seconde Guerre mondiale et de l'occupation de l'Europe par les nazis. On a le sentiment, à voir ce film, que les populations ne courent aucun danger. Des gens se déplacent, mènent tranquillement leur vie comme si la présence de l'armée allemande et de la Gestapo n'avait pas été vécue comme une rupture. Et puis surtout, il y a cette vision irréelle du Vatican présenté comme une espèce d'îlot paradisiaque mis en parallèle, en permanence, avec les visions d'horreur des déportations. On oublie que le Vatican était truffé d'espions, que la présence de l'armée et de la Gestapo après la chute du fascisme y était une réalité vécue au quotidien. La moindre imprudence de la part des autorités pontificales pouvait conduire à une catastrophe.
Dernière question, comment le Vatican a-t-il pu interpréter les révélations de Gerstein ?
D'abord mettons clairement une chose au point: Gerstein n'a jamais mis les pieds au Vatican. Il n'y a pas de rapport Gerstein dans les archives du Vatican. Il n'a d'ailleurs probablement jamais mis les pieds à la nonciature de Berlin non plus. Et quand bien même l'aurait-il fait, imaginez un SS venant tranquillement au Vatican dénoncer les horreurs d'un régime dont il est le fer de lance! Dans le contexte que nous avons développé plus haut, il aurait tout simplement été pris pour un agent provocateur...
Il n'y avait pas écrit sur son visage, "je suis un agent double". Encore une fois, il faut éviter les caricatures et les anachronismes. Personne ne savait qui était Gerstein.
+ Dans l'édition internationale du Figaro publié à New York : 
+ Sur le site du très religieux "Pro Deo" : 
En guise de réconfort après ces longues lectures, une photo d'Edouard Husson, historien jovial et ça se voit.
Bien cordialement,
Francis. *** / *** |