le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
- | Vauban (1633-1707) l’ingénieur militaire de Louis XIV qui couvrit les frontières de la France de fortifications consolida pour toute les générations suivantes la notion que notre “pré-carré” ne peut se protéger que s’il s’abrite derrière des places-fortes, une façon de voir qui finit par privilégier la défensive sur l’action offensive et qui imprègne le subconscient de nos stratèges et tacticiens depuis 3 siècles.
Guerre de 70 : nous nous enfermons dans Metz, Sedan.
Guerre de 40 : c’est la ligne Maginot.
Guerre d’Indochine : ce sont les “camps retranchés” (Nasan, DBP)
Guerre d’Algérie (avant le plan Challe, 1959), la plus grande partie du contingent veille derrière ses barbelés.
Or l’expérience montre que depuis deux millénaires, aucune forteresse n’est imprenable et qu’il est acquis que la meilleure défense est l’attaque par la contre-offensive, voir l’offensive préventive à la Napoléon.
Appelons “syndrome de Vauban” cette tendance pathologique à s’enfermer et à perdre de nos chefs militaires et de nos politiques.
(Merci à Serge Desbois)
|
Dans ce texte : Napoléon et l'offensive préventive de Serge Desbois le vendredi 29 juillet 2005 à 08h09
Chers co-internautes, cher Francis.
Vous dites : « Napoléon qui ambitionnait la maîtrise du monde »*. Il y avait surtout que tous les pays d’Europe étaient des monarchies et n’avaient qu’un objectif qui était de rétablir la monarchie en France. Il était dangereux de laisser se pérenniser en France un régime qui avait coupé la tête du roi. Les monarques européens redoutaient la contagion, d’où les différentes coalitions.
Napoléon privilégiait l’offensive pour contre-battre les coalisés. La meilleure des défenses est l'attaque. Cétait la dernière fois en Europe que la France se défendait contre un autre pays en usant de l’offensive préventive. Lors des conflits suivants elle se réfugia dans son pré carré derrière des fortifications illusoires et l’on sait ce qu’il en est advenu, 1870, septembre 14, juin 40 tant il est connu depuis Jules César qu’aucune fortification n’est imprenable sauf la lassitude de l’assaillant. Enfin le « syndrome de Vauban » quoi ! dont Napoléon ne souffrait pas.

Mais 20 ans, c’est long et en 1815 Napoléon avait vieilli et il n’a pas su faire comprendre au général Grouchy stationné avec son corps d’armée à 15 km au nord-est du champ de bataille de Waterloo que l’ordre qu’il lui avait donné la veille de stationner à cet endroit, était annulé et qu’il voulait le rameuter sur le flanc droit de Blücher. Si ce mouvement avait eu lieu, la bataille de Waterloo n’aurait pas été perdue par les Français car les Anglais étaient près de flancher. La restauration monarchique n’aurait pas eu lieu, du moins en 1815.
Mais je m'aventure de façon bien hardie sur un champ de bataille belge...
* Des historiens américains qui, comme tous les américain, ne comprennent rien à ce qui n’est pas américains, traitent Napoléon de dictateur sanguinaire. *** / *** |