le Glossaire de Francis a trouvé : Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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Frenay (Henri) - Résistance (France) |
Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | (1899-1944) Normalien, Pucheu opta pour le journalisme économique. En 1926, il devint directeur des ventes du Comptoir sidérurgique de France pour ensuite occuper plusieurs fonctions d'administrateur de sociétés au sein du groupe financier Worms. Croix-de-Feu jusqu'en février 1931, il adhère au PPF de Doriot jusqu'en 1939. Durant la guerre, il occupe successivement les postes de Secrétaire d'Etat à la Production industrielle, puis Secrétaire d'Etat de l'Intérieur et enfin ministre de l'Intérieur jusqu'au retour de Laval le 18 avril 1942. En disgrâce, Pucheu rejoint le Maroc le 9 mai 1943. Malgré un sauf-conduit de Giraud, il sera placé en résidence surveillée. Tenu responsable notamment de la désignation des otages fusillés le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, il sera condamné à mort le 11 mars 1944 par le tribunal militaire d'Alger et exécuté le 20. Biographie de Pierre Pucheu
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Le témoignage d'Henri Frenay de Francis Deleu le mardi 07 juin 2005 à 23h12
Bonsoir,
Robert Aron et Alain Decaux ont, chacun à leur manière et avec leur sensibilité propre, relaté l'entretien accordé par le général de Gaulle aux défenseurs de Pucheu. Il pourrait être intéressant de reproduire le témoignage de Henri Frenay, le responsable du Mouvement "Combat".
Quelques jours après le jugement, de Gaulle me fait appeler. Le recours en grâce du condamné a été déposé devant lui :
- Frenay, me dit-il, vous avez rencontré M. Pucheu à deux reprises à Vichy. Rappelez-moi comment les choses se sont passées. En détail, je lui raconte mes deux entretiens, la théorie du double jeu que le ministre avait développée devant moi, l'action du gouvernement, visant, selon lui, à temporiser, à alléger pour les Français le poids de la défaite, à gagner du temps pour, le moment venu, se joindre aux vainqueurs. Je lui rappelle aussi qu'en ébruitant délibérément des conversations qui auraient dû rester discrètes, Pucheu avait sans doute voulu diviser et par conséquent affaiblir la Résistance.
Attentivement, de Gaulle m'écoute, silencieux. J'ai fini, mais son silence se prolonge.
- Ce procès est affreux, me dit-il. Cet homme n'est pas un traître au sens qu'on donne habituellement à ce mot. Peut-être, probablement même, à Vichy, il a cru servir, mais le système a été fondé sur l'abandon et n'a pu durer que dans et par les équivoques. Il en est la première victime. Le Tribunal d'Armée l'a jugé et à travers lui, c'est le système qu'il a condamné. Il ne pouvait pas en être autrement. Et maintenant...
Que veut dire de Gaulle ? Est-ce une question qu'il me pose ou bien se la pose-t-il à lui-même ? Je sens que c'est à moi de parler. J'ai l'impression que c'est un autre que moi-même qui lui répond :
- Mon général, il doit aller au bout de son destin.
(Henri Frenay, La nuit finira, page 406)
Bien cordialement,
Francis. *** / *** |