Décryptage du forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 

Histoire de Vichy - Jean-Paul Cointet
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Darlan (François) - France
-

(1881-1942) Commandant d'une batterie de canonniers marins pendant le Première Guerre mondiale, François Darlan est nommé en 1926, directeur du cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il s'y consacra déjà à la rénovation de la flotte. En 1934, il reçoit le commandement de l'escadre de l'Atlantique; en 1936, chef d'état-major général de la Marine; en 1938, amiral de la flotte.
En juin 1940, il entre dans le gouvernement de Pétain comme Ministre de la Marine. En décembre 40, à la suite du renvoi de Laval, il est nommé vice-président du Conseil et est considéré comme le dauphin du Maréchal Pétain.
Présent à Alger, en novembre 42, lors du débarquement américain en AFN, Darlan se rallie à la cause alliée après s'y être opposé quelques jours. Il sera assassiné le 24 décembre suivant par le jeune Bonnier de la Chapelle.


Gaulle (Charles de) - CDG - France libre
-

A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France.
Le site officiel


Moulin (Jean) - Résistance (France)
-

(Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988]
Compagnon de la Libération


Pucheu (Pierre) - Vichy
-

(1899-1944) Normalien, Pucheu opta pour le journalisme économique. En 1926, il devint directeur des ventes du Comptoir sidérurgique de France pour ensuite occuper plusieurs fonctions d'administrateur de sociétés au sein du groupe financier Worms. Croix-de-Feu jusqu'en février 1931, il adhère au PPF de Doriot jusqu'en 1939. Durant la guerre, il occupe successivement les postes de Secrétaire d'Etat à la Production industrielle, puis Secrétaire d'Etat de l'Intérieur et enfin ministre de l'Intérieur jusqu'au retour de Laval le 18 avril 1942. En disgrâce, Pucheu rejoint le Maroc le 9 mai 1943. Malgré un sauf-conduit de Giraud, il sera placé en résidence surveillée. Tenu responsable notamment de la désignation des otages fusillés le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, il sera condamné à mort le 11 mars 1944 par le tribunal militaire d'Alger et exécuté le 20.
Biographie de Pierre Pucheu


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


Zone Libre - ZL - France
-

Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).


USA - United States of America - USA
-

Les Etats-Unis d'Amérique. Quelques auteurs francophiles irréductibles préfèrent utiliser EU (Etats-Unis) ou EUA (Etats-Unis d'Amérique).

Dans ce texte :

L’idée de repli sur l’Afrique du Nord vu par Pucheu de Serge Desbois le vendredi 03 juin 2005 à 16h21

Pendant sa détention en Afrique du Nord, Pucheu rédigea un carnet de note journalier * dont voici un extrait aux dates du samedi 24 et du dimanche 25 juillet 1943.

Il raconte qu’après avoir quitté le gouvernement en 1942, il élabora un mémoire ** d’une vingtaine de page qu’il remit lui-même au Maréchal Pétain en septembre et dont voici la conclusion :

En conclusion, je suggérais les décisions suivantes :
1. Tout en gardant provisoirement LAVAL, pour ne pas inquiéter les Allemands, mais en freinant le plus possible la fameuse « relève », négocier immédiatement dans le secret avec les Alliés, par l'intermédiaire de TUCK, *** alors présent à Vichy ;
2. Déterminer, d'accord avec eux, la date de leur opération d'Afrique, pour les y appeler solennellement, le moment venu. Préparer à l'avance le réarmement rapide de notre armée d'Afrique et de notre flotte, avec du matériel de leur fabrication ;
3. Préparer une opération aéro-navale alliée de grande envergure sur Toulon, pour permettre à notre flotte de se dégager avec un minimum de risques ;
4. Préparer un repli rapide de l'armée d'armistice, et du matériel de guerre stocké en zone libre, sur l'Espagne, pour les y faire interner provisoirement. Transférer à l'avance en Afrique les cadres de la métropole qui pourraient faciliter la mise au point d'une grande armée nord-africaine ;
5 Quand tous les plans préparatoires auraient été mis au point en secret, renvoyer LAVAL à l'heure « H », en dénonçant les dépassements de l’armistice et la déportation ouvrière. A la première réaction allemande qui suivrait, déclarer l’armistice rompu par l'ennemi, partir en Afrique et rentrer dans la guerre.


À noter combien apparaît irréaliste l’alinéa N° 4

Il continue :

Le Maréchal fut littéralement affolé par mon exposé. Il ne fit aucune objection sur le fonds des choses et parut même m'approuver pleinement, quand je lui représentai, avec une forte insistance, que mes propositions étaient la conclusion logique de la politique qu'il avait suivie depuis juin 1940 et qu'elles seules pourraient éclairer pleinement, aux yeux de la France et du monde, le sens réel de son action.
Mais il se réfugia immédiatement derrière tous les motifs qui pouvaient justifier un recul de sa décision. Il souligna d'abord qu'il se considérait comme engagé d'honneur, vis-à-vis du peuple français, à ne quitter en aucun cas le sol de la patrie et à rester solidaire du sort matériel des quarante millions de Français qui ne pourraient pas partir de la métropole.

J'essayais de combattre ce point de vue, profondément respectable, mais trop étroitement limité, et comme je le voyais s'y tenir avec une ténacité courtoise, mais obstinée, je lui indiquai qu'il lui serait cependant possible d'agir en tous points comme il lui était proposé et de demeurer en France comme chef d'Etat prisonnier, tout en déléguant, jusqu'à la libération du territoire, les pouvoirs de gouverner en son nom à un ou plusieurs hommes tels que DARLAN, WEYGAND, GIRAUD qu'il aurait préalablement mandatés.
Il me lit comprendre alors que je me laissais emporter par ma jeunesse et par la vivacité de mon tempérament : mes propositions étaient justes dans leur esprit, mais elles précédaient de très loin, peut-être de plusieurs années, l'évolution de la guerre. Il fallait laisser mûrir les événements. Il me demandait, avec une sorte d'angoisse, de savoir attendre et me taire.
Je compris nettement que ce grand vieillard reculait avec épouvante devant l'appel à l'action. Son grand âge, ce côté temporisateur de son caractère, qui l'avait conduit de tout temps vers les batailles défensives plutôt que vers les opérations d'assaut, le portaient irrésistiblement vers la solution d'attente. D'autre part, l'action quotidienne, habile, persistante de LAVAL, qui le voyait chaque jour plusieurs heures depuis quelques mois, l'influence occulte, mais profonde de son entourage, qui, depuis le départ de Du MOULIN DE LA BARTHÈTE, visait surtout à vivre sans histoires dans l'apparence flatteuse et confortable d'une souveraineté provisoire, tout contribuait à lui dissimuler l'évolution des événements et la nécessité d'agir.

La discussion passionnée à laquelle nous nous étions livrés l'avait visiblement fatigué. Au moment où je me levais pour le quitter, il me demanda brusquement : « LAVAL sait-il que vous êtes ici ? » Je lui répondis, en essayant de sourire pour rompre l'atmosphère pénible de notre controverse : «Je ne l'ai ni prévenu, ni consulté, mais, si sa police est bien faite, il ne peut pas ignorer ma présence. » - «Ah ! dit-il, avec une sorte de panique, surtout ne lui laissez rien apprendre de cet entretien ! »

Et pendant qu'il me reconduisait avec la même courtoisie qu'autrefois, je me hâtai de lui faire savoir, en quelques phrases rapides, hachées par une émotion que je maîtrisais mal, qu'il m'était affreusement pénible de rompre une communauté de pensée qui m'avait été si précieuse en d'autres temps, mais que je devais reprendre ma liberté d'action et le lui faire immédiatement savoir.


Ceci confirme que Pétain n’a jamais envisagé de quitter Vichy et qu’à 86 ans il n’avait plus aucun ressort moral pour pouvoir gouverner et s’imposer.

* Pierre Pucheu. Ma Vie. Amiot-Dumont. 1948
Ce manuscrit écrit au crayon, copié en quelques exemplaires à sa saisie dont l'un a été récupéré par la famille et les avocats, n'a-t-il pas subi des modifications à postériori après la mort de l'auteur ? Un exemplaire du manuscrit serait dans les rchives de l'Itelligence Service.

** Ce rapport de 20 pages est parvenu à l'état-major du général De Gaulle à Londres le 25 novembre 1942.

***Pinckney Tuck était le Chargé d'Affaires qui a succédé à Vichy à l'Ambassadeur des USA Leahy, de avril à novembre 42.

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.15 s  3 requêtes