le Glossaire de Francis a trouvé : - |
Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
-
La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
-
Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
|
- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
Dans ce texte : "Un petit parisien" de René CLAUDE le lundi 30 décembre 2002 à 00h40Bonsoir ou bonjour,
France 3 a diffusé ce soir (29 décembre) un téléfilm de S. Grall, "Un petit parisien" qui est un peu le journal quotidien d'un enfant sous l'Occupation. Après la mort d'une mère adorée, le cadet qui a "oublié d'être bête" comme le dit sa grand-mère, commence à voir sa famille se déliter. Le père est prof, écrivain et journaliste. Il couche avec une grue et exploite l'admiration amoureuse d'une étudiante qui devient sa secrétaire. Socialiste münichois, il accepte de donner des papiers à une presse parisienne où les "nouveaux messieurs" chantent la collaboration. Alors que les Alliés avancent, il finira par diriger un journal pro-européen financé par les nazis où il croira pouvoir exposer ses idées "socialistes" et pacifistes. Il a tout accepté : la défaite, Pétain, l'exclusion de ses collègues juifs et gaullistes, les déportations et l'argent nazi. Sans jamais l'affronter ouvertement, son fils cadet le regarde s'enfoncer dans l'ignominie. Arrêté lors de l'épuration, il sera libéré grâce aux efforts constants de la jeune étudiante, devenue la mère de son 4e enfant. Elle l'aime encore et va l'attendre lors de la levée d'écrou, mais il repartira avec sa grue qui l'attendait aussi !
Cette fiction bien menée m'a fait penser à la trajectoire de certains des écrivains dont François Dufay rapporte le voyage en Allemagne organisé par les services de Goebbels.
La fragilité politique de ces auteurs talentueux et le besoin d'être publiés à tout prix les ont conduits à accepter les pires compromisions avec leur conscience... et les diktats de l'occupant.
J'ai vu les deux femmes du film de S. Grall comme les deux visages de la même maîtresse, cette littérature qui peut mener un écrivain à la rigueur par la probité et un engagement motivé par le besoin de justice mais qui peut aussi lui faire prendre la voie de l'opportunisme dans l'espoir d'une gloire rapide au détriment de sa conscience.
Le môme intelligent et sensible est de la génération de chercheurs et de philosophes qui questionneront leurs pères à partir des années 60 et s'efforceront de comprendre les rapports complexes entre la création et l'histoire.
Avez-vous vu ce téléfilm et qu'en pensez-vous ?
Amicalement,
René Claude *** / *** |