le Glossaire de Francis a trouvé : Brasillach (Robert) - Ecrivain |
- | (1909-1945) Entré à l'Ecole normale supérieure, Brasillach mènera plus tard une triple carrière de journaliste (notamment à L'Action française), d'historien de la littérature et de romancier. Attiré par le fascisme italien et allemand, Robert Brasillach sera, avec Drieu La Rochelle, le grand écrivain "fasciste" de sa génération. Fait prisonnier en 1940, il se déclare partisan de la collaboration avec l'Allemagne nazie. Libéré en 1941, il tient la librairie germanophile "Rive gauche" et anime la feuille collaborationniste et antisémite "Je suis partout". Poursuivi en 1945 pour collaboration, il fut condamné à mort notamment en raison de ses articles dans "Je suis partout".
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- | (1886-1944) Secrétaire d'Etat auprès du chef du gouvernement du 23 avril 1942 au 26 mars 1943. L'amiral Platon sera envoyé en mission le 15 novembre 1942 en Tunisie et réussira à maintenir l'amiral Estéva dans l'obéissance à Vichy. En 1943, il quittera le gouvernement de Vichy et se rapprochera des collaborationnistes parisiens. Dans l'été 1944, il sera capturé par des maquisards et exécuté.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : La peur de notre passé? de Claire le mercredi 26 janvier 2005 à 10h25Bonjour à tous,
Je suis entièrement d’accord avec René : lorsqu’on lit un ouvrage, le tout est de pouvoir se situer par rapport à lui, de prendre un certain recul, ou, comme aurait dit Platon (si vous me permettez cette référence quelque peu anachronique !), de « s’élever », de le « regarder d’en haut ». Evidemment, cela ne peut se faire qu’avec un minimum de savoir, et c’est pour cela, je le redis, j’en suis persuadée, qu’il faut lire des auteurs comme Céline ou Brasillach, ou des œuvres traitant de questions « dérangeantes » (comme le livre que vous nous proposez).
René nous dit que lorsqu’il aborde de semblables sujets, il suscite des « grincements de dents ». Mais je ne comprends pas comment on peut ainsi jeter l’opprobre sans connaître la question ! Pratiquement, on peut considérer cela comme un nihilisme intellectuel, voire une sorte de totalitarisme (nous y voilà !). Oui, c’est un peu comme cela que je le vois : le fait même que notre collègue Lorenceau se demande s’il peut, autrement dit, s’il a le droit, de lire tel livre, est l’aveu d’un échec…l’échec des démocraties à dépasser leur histoire, et, par conséquent, à l’accepter !
Pour en revenir à ce qui fait l’objet de ces réflexions, les Français, je pense, ne sont pas tant gênés de savoir que des crapules opportunistes ont soutenu les Nazis : comme, de toute façon, il s’agissait de brutes, elles auraient poussé au contact de toute mauvaise graine. Donc, ce n’est pas de « notre faute ». Ce qui est beaucoup plus dérangeant, c’est que beaucoup de jeunes gens de la Légion des Volontaires Français adhéraient totalement aux idées nazies concernant le bolchevisme ! N’oublions pas qu’une partie de la France des années trente répétait « Mieux vaut Hitler que Staline », que des organisations d’extrême-droite (telle L’Action française) n’étaient pas parmi les moins puissantes, que Charles Maurras avait encore du crédit…Bref, ces « Français portant l’uniforme allemand » n’ont pas été créés par l’action du Saint-Esprit… Tout à coup, nous nous rendons compte que, chez nous aussi, il y avait des enragés (cf des journaux comme Le Pilori ou Je suis partout)… N’est-ce pas cela, finalement, qui fait craindre à certains des dérapages, à la lecture de quelque ouvrage ?
Merci à tous pour vos réflexions !
Cordialement,
Claire. *** / *** |