le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : fameuse percée "Poperingue-Saint-Omer-Boulogne"la de aliasflaubert le dimanche 19 décembre 2004 à 14h14Pourquoi cette percée n'a-t-elle pas eu lieu? demandez-vous.
Juste un élément de réponse: Hitler est un ancien combattant de la Grande Guerre, et il raisonne à partir de celle-ci. Or en 14-18, l'ennemi "principal" était aux yeux des Allemands la France, et l'objectif Paris. A cette époque, il n'était absolument pas question d'envahir la Grande-Bretagne.
Donc la percée des Ardennes en 40 a pour objectif, non pas de détruire l'armée britannique (ce n'est que le moyen), ni d'envahir la Grande-Bretagne, c'est de défaire l'armée française et d'obtenir la capitulation de la France. Donc quand la percée réussit, Hitler reprend le plan Schlieffen! Il fonce vers le sud et vers Paris avant que l'armée française ne contre-attaque, car cette fois-ci, contrairement à 1914, les Allemands ont gagné la course à la mer(ils sont à Abbeville le 20 mai)! Et effectivement, ils vont écraser ce qui reste de l'armée française, et il n'y aura pas cette fois de taxis de la Marne pour la sauver.
Pour comprendre la stratégie de Hitler à ce moment, je pense qu'il faut tenir compte de son objectif principal: écraser l'armée française, obtenir la défaite de la France. Quand les Allemands atteignent Abbeville, ils ne sont pas beaucoup plus loin qu'en 1914, et Hitler redoute toujours un redressement de l'armée française (toujours les taxis de la Marne!), même si aujourd'hui nous savons qu'à ce moment la victoire allemande était acquise. Mais Hitler lui veut d'abord s'assurer de sa victoire sur la France et arriver au moins à Paris: le reste — les Britanniques — on verra plus tard.
Car Dunkerque n'a pas suffi à permettre aux Britanniques de poursuivre la guerre. Sans Churchill, nombre de Britanniques après l'écrasante défaite de leur allié continental auraient sans doute été prêts à une forme d'armistice (cf. Mai-Juin 1940. Défaite Française, victoire allemande sous l'oeil des historiens étrangers. Autrement, Collection Mémoires). L'écrasement de la France aurait donc bien pu suffire à obtenir l'armistice avec la Grande-Bretagne sans l'obstination de Churchill.
Ce n'est qu'a posteriori que l'écrasement des troupes britanniques à Dunkerque apparaît comme un objectif prioritaire. Hitler lui pensait d'abord à "déborder" les troupes françaises et à les enfoncer. Et pour cela, il avait besoin du gros de ces troupes. C'est à mon sens l'explication la plus logique à cette absence de percée. *** / *** |