le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Salauds d'Américains de Jacques Ghémard le vendredi 10 décembre 2004 à 11h46Vous avez peut être vu, il y a quelques semaines, ces images prises depuis un hélicoptère américain en Irak. D'une voiture en feu sortaient quelques blessés rampant difficilement. Les ordres arrivaient à l'équipage de l'hélicoptères : "traitez la cible" et d'un tir de mitrailleuse, les blessés étaient achevés. Scandale justifié !
Et bien en 1941, voici une scène un peu semblable, la principale différence est que cela se passe entre Français
Page 94 Les tirs s'espacent. Je fais bouger les équipements qui sont sur le bord du fossé. Ces mouvements n'entraînent aucune réaction. Je me risque à jeter rapidement un coup d'oeil au dehors.
Je n'ai pas le temps d'examiner le terrain et de comprendre la situation. J'enregistre ces premières images : des corps étendus en plein champ, la grande bâtisse carrée de la caserne d'ou partent encore des rafales de mitrailleuses, une rafale qui achève un blessé qui bougeait et dont tout le corps s'est recroquevillé d'un coup.
[... quelques heures plus tard la bataille est terminée ...]
C'est alors seulement que je m'aperçois que sur toute sa longueur le fossé dans lequel je me suis jeté, est plein de légionnaires morts. Huit ou dix hommes sont là, étendus, dont certains ont le visage arraché par les rafales d'armes automatiques.
J'avais donc raison de penser que les balles ne passaient qu'à quelques centimètres. Peut-être à l'endroit où je me suis jeté, le fossé était-il un peu plus profond qu'ailleurs.
Dans le champ plat et nu comme la main, un homme qui était étendu à moins de cent mètres des murs de la caserne se lève aussi. Il n'a qu'une éraflure. Une balle lui a enlevé le bout du nez. C'est un sous-officier de ma section qui s'appelle Fischer. Il me montre dans son sac des impacts de balles, (les mitrailleuses du château d'eau) qui ont été arrêtées par des chargeurs de fusil-mitrailleur qu'il portait et qui ont ricoché sur eux. Il est indemne. Il est parfaitement calme. Il est resté trois ou quatre heures sans la moindre protection en face de mitrailleuses qui achevaient sans pitié les blessés. Faisant le mort, rigoureusement immobile, à la merci de n'importe lequel de nos adversaires à qui il serait venu à l'esprit de s'assurer qu'il était bien mort.
Amicalement
Jacques *** / *** |