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La vérité sur l'affaire Pétain - Henri Guillemin
La description du sujet




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Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Flandin (Pierre-Etienne) - France
-

(1889-1958) Pierre-Étienne Flandin occupe le portefeuille des Affaires étran­gères du 14 décembre 1940 au 9 février 1941. En mars 1938, lors de l'Anschluss, il s'opposa à toute intervention en faveur de l'Autriche. Après Munich, il avait adressé à Hitler un télégramme de félicitations, ce qui provoqua, notamment, la scission de son propre parti, l'Alliance démocratique. Pendant la drôle de guerre, il a fait partie du Comité de liaison parlementaire pour la défense de la paix. Il vota les pleins pouvoirs à Pétain. En octobre 1942, il passera en Algérie. Arrêté en décembre 1944, il sera condamné en juillet 1946 à cinq ans de dégradation nationale, peine relevée aussitôt.


Gaulle (Charles de) - CDG - France libre
-

A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France.
Le site officiel


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


DCA - Défense Contre Avions - Divers
-

Défense anti-aérienne.
Les Anglo-Saxons diront AA (Anti-Aircraft).

Dans ce texte :

Pour un partage de responsabilités. de Francis Deleu le lundi 18 octobre 2004 à 22h12

Bonsoir,

Serge Desbois nous livre une analyse exhaustive des carences de l'Armée française, ses causes et ses conséquences. Je souscris volontiers à cette analyse si ce n'est qu'en amical "avocat du diable" je partagerais les responsabilités entre les politiques et les militaires.

Au lendemain de la victoire de 14-18, l'Etat-major général entreprend l'étude d'un système fortifié - la ligne Maginot - dont les travaux débuteront en 1928-1929. Cette conception d'une doctrine militaire purement défensive soulève les réserves de Joffre et de Foch qui la juge indigne d'une armée victorieuse. En fait, c'est la vision stratégique de Pétain qui l'emporte. Vice-président du Conseil Supérieur de la Guerre, le Maréchal sera jusqu'en 1930 la plus haute autorité militaire du pays. La conception de Pétain recueille naturellement l'adhésion du pouvoir politique et de l'opinion publique dans la mesure où la stratégie de Pétain est la moins coûteuse en vies humaines et évite les errements de la Première Guerre mondiale c'est-à-dire les offensives sanglantes et ruineuses et bien souvent inutiles. La volonté d'éviter à tout prix les sacrifices de 14-18 jouera un rôle important dans l'élaboration de la stratégie militaire. La loi d'organisation de l'armée en 1927, inspirée par Pétain, lui donne consécration. Son objet est d'assurer la protection des frontières. Daladier, alors ministre de la Guerre, pourra déclarer que
*** la nouvelle organisation de l'outil militaire (...) proclame que la France ne déclarera la guerre à aucun peuple, mais qu'elle est résolue, fermement résolue, à maintenir intactes ses frontières, à défendre son territoire, à empêcher que la guerre y soit à nouveau portée. ***
Louables intentions mais qui privent la France de toutes possibilités d'initiative offensive.... comme on le constatera, par exemple, en 1935, lors de la crise rhénane. Cette stratégie purement défensive - empêcher la guerre - est bien perçue par l'opinion publique, gagnée par le pacifisme.
Dans ce contexte, il est logique que la plupart des partis politiques rechignent à voter systématiquement pour l'augmentation des budgets militaires alors, qu'en outre, sévit la crise économique.

Bien entendu, on ne peut gommer l'instabilité des gouvernements qui se succèdent, les scandales et surtout la fracture sociale qui déchire la France dans les années 30. A l'avancée des idéologies de gauche, le communisme en particulier, s'oppose l'anticommunisme viscéral d'une droite nationaliste et conservatrice et - plus grave - l'antiparlementarisme particulièrement virulent dans les hautes sphères de l'armée exacerbée par le "désordre". Serge Desbois nous en a brossé les aspects les plus révélateurs pour encore nous y attarder. Toujours en amical "avocat du diable", je propose deux slogans qui résument férocement le climat de l'époque. Au slogan communiste "Hitler n'est qu'un prétexte" s'oppose le slogan qui courrait dans le corps des officiers "Plutôt Hitler que Blum".

La stratégie militaire.
Elle est celle de Pétain prônant un front continu - la ligne Maginot - obstacle sur lequel se briseront les offensives de l'ennemi.
On voit bien surgir quelques idées novatrices: celles du lieutenant-colonel de Gaulle. Son ouvrage "Vers l'armée de métier" est en opposition totale avec la doctrine officielle.
*** Six divisions cuirassées alignant 4.000 chars, armées par 100.000 hommes constitueraient une force de frappe digne de notre tempérament et de notre politique, un terrible système de mécanique, de feu, de choc, de vitesse et de camouflage. Un corps de bataille qui permettra de réagir contre la tendance actuelle qui s'enveloppe d'apparences."
Le général Maurin, ministre de la Guerre (1935), condamne l'ouvrage qui a contre lui "la logique et l'histoire".
"Nous croit-on assez fous pour aller au-devant de cette barrière de la ligne Maginot à je ne sais quelle aventure".
Les jeunes stagiaires de l'Ecole de guerre, déçus de la doctrine officielle, sont conscients que la motorisation, le char ou l'avion débouchent sur d'autres perspectives. Ils en discutent dans les couloirs. Excédé, le général Gamelin met un terme à ce débat.
*** Un peu partout, note-t-il, on discute motorisation et mécanisation. Qu'il soit bien entendu que la seule autorité habilitée à fixer la doctrine est l'Etat-major de l'armée. En conséquence, tout article et toute conférence sur ces sujets devront lui être communiqués aux fins d'autorisation. ***

Les rapports entre l'armée et le gouvernement.
Lorsque le 7 mars 1936, Hitler procède à la remilitarisation de la Rhénanie, c'est avec stupeur que les membres du gouvernement apprennent que le haut commandement ne dispose d'aucun plan offensif contre l'Allemagne et qu'une réaction même limitée se heurte à un certain nombre d'impératifs.
C'est Albert Sarraut qui affirmera *** Les hommes politiques et les chefs de gouvernement hésitaient toujours devant les intrusions dans le milieu militaire. (...) Il y avait un domaine interdit. C'est le domaine stratégique. Nous n'avions pas le droit de nous immiscer dans cette affaire. ***

Le réarmement.
Il intervient en 1935. Les mesures concernant la réduction des cadres sont rapportées. Le cabinet Flandin obtient le retour progressif à un service à deux ans. Le "programme d'armement" s'élève à 3.415 millions. Il intègre les crédits attribués et non dépensés de 1927 à 1931 mais comporte tout de même 445 millions de crédits nouveaux.
"Trop peu et trop tard" ? Nous n'entrerons pas dans les détails fastidieux ! Philippe Masson (*) dans "Histoire de l'armée française" note que si le réarmement comporte de sévères lacunes, elles sont le plus souvent liées à la responsabilité de l'armée. C'est à la suite de modifications constantes qu'un programme de rénovation de l'armement de l'infanterie est finalement mis au point....à partir de 1938 après de nombreux atermoiements. Des hésitations de même ordre concernent la DCA. C'est seulement en 1939 que l'Etat-major se rallie enfin au canon de 90 qui était à l'étude depuis 1920. Nous pourrions multiplier les exemples.
Indépendamment des armes, la faille la plus sérieuse concerne les transmissions. Allergique aux communication radio, le commandement français reste fidèle au téléphone, voire au pigeon voyageur.

Nous en resterons là (provisoirement?) après ce partage équitable des responsabilités entre l'armée et les politiques.

Bien cordialement,
Francis.

(*) Philippe Masson, auteur de "Histoire de l'armée française de 1914 à nos jours", source principale de cette contribution, est agrégé d'histoire, docteur ès lettres, professeur d'histoire et de stratégie à l'Ecole supérieure de guerre navale et, à ce titre, peu suspect de partialité.

*** / ***

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