le Glossaire de Francis a trouvé : Front National - FN - Résistance (France) |
- | Créé en mai 1941 par le Parti Communiste Français "pour la libération, la renaissance et l'indépendance de la France". Implanté dans les deux zones, le FN avait l'ambition de recueillir des adhésions dans tous les milieux et dans toutes les familles politiques. Fin 1941, le FN est en mesure de constituer un comité directeur où siège, par exemple, Georges Bidault de "Combat". Plusieurs branches sont rattachées au FN, plus particulièrement sa branche armée, les Francs-Tireurs et partisans (FTP).
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- | De nos jours, un parti politique d'extrême-droite dont le leader fut propulsé au second tour des élections présidentielles (mai 2002) à la grande stupeur de tous les démocrates plus adeptes de la pêche à la ligne que de l'avenir de leur nation.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : "Libre débat historique..." de Nicolas Bernard le mercredi 13 octobre 2004 à 12h31
Si j'en crois une dépêche de Reuters et un article de Libération, voici quelle a été la réaction de Bruno Gollnisch, ponte du Front National, laquelle recourt (de manière fort peu originale, et tout à fait prévisible) à l'argumentaire-type de l'apprenti négationniste : la victimisation, l'insinuation antisémite, le bobard historique, l'hypocrite prétention à un libre débat et le recours à un hypothétique complot israélien...
Avant toute chose, je recommande de lire cette page web : 
Laquelle fait partie de l'excellent site de Gilles Karmasyn "Pratique de l'Histoire et Dévoiements négationnistes" : 
1) La victimisation et la paranoïa orwellienne :
"Je conteste la légitimité et la légalité de cette mission de police de la pensée."
Le terme "police de la pensée" est un terme récupéré par l'extrême-droite pour stigmatiser pêle-mêle les lois sanctionnant le racisme, ceux qui luttent contre le racisme, ceux qui étudient les mouvements d'extrême-droite à des fins historiques ou sociologiques. Rien de neuf, donc.
Bruno Gollnisch vient d'appliquer la recette n° 5 de l'apprenti-négationniste.
2) L'antisémitisme :
"Henry Rousso est un historien engagé, c'est une personnalité juive, une personnalité estimable, mais sa neutralité n'est pas assurée."
Les négationnistes font souvent référence aux opinions religieuses des historiens et autres pour mieux répandre l'idée - frauduleuse - d'un complot juif...
Bruno Gollnisch vient d'appliquer la recette n° 12 de l'apprenti-négationniste.
3) Le bobard historique :
"Il n'y a plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux conclusions du procès de Nuremberg".
Bruno Gollnisch prend évidemment soin d'ajouter l'adverbe "intégralement", ce qui ne remet pas en cause la portée de son affirmation selon laquelle les historiens ont discrédité le verdict de Nuremberg, alors qu'il n'en est rien. S'ils ont parfois apporté aux faits des interprétations différentes, s'ils ont précisé ou corrigé certains éléments, ils n'en demeurent pas moins d'avis que Nuremberg est bien plus fiable, sur le plan historique, que les divagations d'un Faurisson. Le procès de Nuremberg a surtout, d'un point de vue historique, constitué un massif apport documentaire, mettant à la disposition du public les archives du IIIe Reich, « événement unique dans l'Histoire » selon William Shirer ("Le 3e Reich, des origines à la chute", Livre de Poche, 1983, vol. I, p. 5.), archives qui, combinées aux nombreux témoignages produits, ont permis d'établir la réalité des crimes nazis contre l'humanité. L'exposé précis et documenté de ces crimes s'est d'abord produit à Nuremberg. Georges Wellers pouvait donc écrire que « grâce à ces procès, les historiens se trouvent en possession d'une documentation d'une richesse sans précédent » (« A propos du "rapport Leuchter" et les chambres à gaz d'Auschwitz », Le Monde juif, n° 130, avril-juin 1988, p. 52).
Bruno Gollnisch vient d'appliquer la recette n° 15 de l'apprenti négationniste.
4) L'hypocrite prétention au débat :
"Je ne remets pas en cause l'existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l'existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer".
Aucun historien ne remet en cause le fait que plus de 5 millions de Juifs ont été exterminés, et aucun d'entre eux ne conteste l'existence des chambres à gaz.
Bruno Gollnisch vient d'appliquer la recette n° 14 de l'apprenti négationniste.
5) Le complot, qu'on vous dit :
"Il y a des intérêts considérables à nier ce débat, c'est l'intérêt de l'Etat d'Israël dans les discussions sur les réparations qui sont sans fin."
Bruno Gollnisch ressort, sous une forme aseptisée, un vieux bobard négationniste : 
Et Bruno Gollnisch vient d'appliquer la recette n° 19 de l'apprenti-négationniste.
Rien de nouveau sous le soleil de l'extrême-droite française. Sinon que Bruno Gollnisch marche une fois de plus sur les pas de son père spirituel, Jean-Marie Le Pen, et de sa conscience historique, Robert Faurisson : 
Ce qui prouve, s'il en était encore besoin, que loin d'être un banal mouvement poujadiste et populiste (si l'on en croit quelques historiens, sociologues et juristes aussi respectés qu'inconscients), le Front national s'inscrit dans une logique néo-nazie, puisque niant la réalité des crimes du IIIe Reich - et cherchant donc à réhabiliter ce dernier. *** / *** |