le Glossaire de Francis a trouvé : Goulag - Union soviétique |
- | Camp de travail forcé et concentrationnaire dans l'ex-Union soviétique
Désigne également le système concentrationnaire. En effet, Goulag, abréviation de Glavoïe Oupravliéné Laguéreï signifiait à l'origine "Direction principale des camps"
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Kamerad Müller ? de Nicolas Bernard le mercredi 13 octobre 2004 à 10h35Bonjour,
Je crois que vous avez reproduit tous les éléments laissant penser que Müller était une taupe soviétique. L'idée, à ma connaissance, est partie de Schellenberg, mais peut-on lui faire confiance ? Il n'apporte aucune précision majeure dans ses Mémoires, et il faut à dire vrai se contenter de sa seule parole.
Le fait est que Müller n'a jamais - jamais - été revu vivant depuis la bataille de Berlin. Ce qui, à titre personnel, me fait douter qu'il y ait survécu - car après toutes ces décennies, un détail n'aurait pas manqué d'être porté à la connaissance du public, une photo, n'importe quoi. On sait pratiquement tout du parcours latino-américain de Mengele, et Müller, pourtant aussi connu, a disparu de la circulation. Le très sérieux journaliste Charles Whiting, dans sa biographie de Müller, "The Search for Gestapo Muller. The Man Without a Shadow", Pen & Sword Books, 2001, avoue implicitement avoir fait chou blanc. Müller est peut-être en URSS, peut-être en Amérique du Sud.
Selon le "découvreur" du cadavre de Bormann à Berlin-Est en 1972, le journaliste du Stern Jochen Von Lang, Müller n'a pas survécu à la destruction de Berlin. J'inclinerais à croire qu'il a été tué alors qu'il s'enfuyait (fauché par une rafale de pistolet-mitrailleur soviétique, écrasé par l'effondrement d'un immeuble, désintégré par un obus, une bombe, une mine) ou - mieux - qu'il a fait partie des insulaires anonymes de l'archipel du Goulag. A ma connaissance, aucun document surgi d'URSS n'a confirmé que Müller avait travaillé, de près ou de loin, avant, pendant ou après la Deuxième Guerre Mondiale, pour les Soviétiques.
Pour finir, le romancier Joseph Heywood, dans "L'Aigle de Sibérie", roman traitant d'une éventuelle fuite d'Adolf Hitler (lequel aurait fait suicider un sosie le 30 avril 1945), montre un Müller passé au service des Russes, mais pour peu de temps, car supprimé par l'un des flics envoyés par Staline pour coffrer l'ex-Führer en cavale... Contrairement à ce que bref résumé laisse supposer, le roman est excellent, à la fois bien écrit et reposant sur une documentation solide - il m'a amené à relire les dernières pages des biographies hitlériennes pour me convaincre que le dictateur nazi n'avait effectivement pas survécu à la guerre.
A noter que Pierre de Villemarest a publié chez Lavauzelle en 2003 "Le dossier Saragosse. Martin Bormann et Gestapo-Müller après 1945", plutôt délirant d'allure... *** / *** |