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Il y a, heureusement, des exceptions! de Francis Deleu le mardi 17 décembre 2002 à 20h06

****On ne peut donc pas parler véritablement d'indiférence générale puisque ceux ci n'ont pas été indifférents. Par contre aucune institution, pourtant alerté par ces personnes, n'aurait réagi ? ****


Au sens où tu l'entends effectivement! Les rations alimentaires pour les asiles d'aliénés avaient été fixées, loin en dessous des normes minimales appliquées à l'ensemble de la population. Et le règlement c'est le règlement! Il n'était pas rare, relate l'auteur, de voir des internés brouter l'herbe des pelouses... pas parce qu'ils étaient fous comme on le laissait entendre mais parce qu'ils n'avaient rien d'autre à manger.
Camille Claudel, la soeur de l'écrivain Paul Claudel et la maîtresse du sculpteur Rodin est décédée dans un hôpital psychiatrique en 1942 ou en 1943. Officiellement, elle est morte d'inanition refusant de se nourrir. Curieux tout de même car jusqu'à sa mort, elle ne cessa de se plaindre des conditions épouvantables de son internement. A vérifier!

Un peu hors-sujet et avec ta permission pour montrer que sous Vichy la politique de la santé étaient complètement négligée. La République a toujours, à ma connaissance, comporté un Ministère de la Santé. Sous la houlette de Pétain, l'Etat français n'en comptait plus. La politique de la santé fut confiée à Jean Ybarnégaray qui fut successivement ministre de la Jeunesse et de la Famille et puis ministre de l'Instruction civique et de la Jeunesse. Toutefois, en septembre 1940, fut nommé un Secrétaire d'Etat à la Famille et à la Santé. Remarquons également que les hôpitaux psychiatriques dépendaient également du Ministère de la Justice ainsi que du Ministère de l'Intérieur pour la gestion.

Bien cordialement,
Francis.

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