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Le rendez-vous manqué des colonnes Charton et Lepage - Serge Desbois
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Indochine
-

Nom donné à l'ensemble colonial français à la péninsule qui comprenait les trois ky (provinces) viêtnamiens: la Cochinchine (au sud), l'Annam (au centre) et le Tonkin (au nord) ainsi que le Cambodge et le Laos.

-

Le terme "Indochine" apparaît pour la premiere fois vers 1813 et regroupe le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos, le Cambodge.
Le terme s'écrit de trois façons: Indo Chine, Indo-chine ou Indochine. Le terme n'existe plus après le départ des Francais.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


RC 4 - RC4 - Indochine
-

Route coloniale n°4 qui longe la frontière chinoise et qui fut le témoin de combats meurtriers.


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")

Dans ce texte :

Bobards et Ragots en Histoire de Serge Desbois le samedi 04 septembre 2004 à 14h30

Depuis un demi-siècle ont été et sont encore colportés un certain nombre de faits erronés sur cette affaire de la retraite désastreuse de Cao Bang que l’auteur de ce livre a dû démonter. Ils ont été colportés de bouche à oreille parmi les anciens de la guerre d’Indochine et les quelques rares historiens qui se sont intéressés à cette affaire. Dans l’ensemble ils tentent tous, de faire supporter le principal de ce désastre où ont été portés disparus plus de 5000 soldats français, aux 2 exécutants, les chefs des deux colonnes, les lieutenant-colonels Charton et Le Page, surtout Charton.

En effet le subconscient d’un bon militaire discipliné verrouille toute critique envers les grands chefs responsables en premier, surtout lorsqu’ils ont un passé prestigieux : ici les généraux Carpentier (campagne d’Italie), commandant en chef à Saïgon en 1950 et Alessandri (Retraite en Chine en mars 45 lors du coup de force japonais), commandant au Tonkin à Hanoï ainsi que l’exécutant au plus haut niveau, le colonel Constans commandant la zone frontière de Langson.

1er bobard le plus fréquemment colporté ( Salan dans ses mémoires, tome 2 par exemple): “Charton avec sa colonne évacuant Cao Bang est parti en retard de la ville par rapport aux ordres qu’il avait reçus”. Ceci a été facile à démonter, il suffisait d’extraire du Service historique de l’Armée de Terre les messages adressés à Charton dans les jours qui ont précédé la date de l’évacuation de la ville, le 3 octobre 1950. Charton est parti de Cao Bang à la date qui lui avait été ordonnée, c’est à dire le 3 :“ liberté de manœuvre à partir du 3 à 0 heure ” dit le dernier message.

2ème contre-vérité : “ La colonne Charton a pris du retard parce qu’elle s’était encombrées d’une vingtaine de véhicules contrairement aux ordres reçus”. Charton savait que la route n’avait pas été coupée par les Viets jusqu’au kilomètres 22 où avait lieu le rendez-vous prévu avec la colonne Le Page qui devait monter vers lui pour lui “tendre la main”. Il a donc préféré fort justement détruire ses véhicules à ce niveau de la route plutôt qu’à Cao Bang même, d’autant plus, a-t-il dit, qu’il pouvait y avoir de nouveaux malades ou blessés de la dernière heure.

3ème invention : Un historien pourtant très apprécié, a dit à l’auteur que “Charton avait perdu du temps à construire des ponts pour faire passer ses véhicules”. Affirmation toute à fait étonnante : voyez la carte au 1/100 000 de l’époque que l’on peut se procurer à l’IGN, il n’y a pas de rivière sur ces 22 kilomètres, tout juste 2 minuscules radiers peut-être à l’époque ( possibilité vérifiée par l’auteur lors de plusieurs visites sur l’ex-route coloniale N°4, route actuellement sans pont à ce niveau sur 20 km). .

4ème affirmation mensongère colportée par un actuel général de l’Armée de l’Air : “ Dans ses camions, Charton transportait des cailloux pour boucher les trous faits par les Viets au fur et à mesure de sa progression”. Selon des survivants de cette colonne, il y avait dans ces camions des munitions et des vivres et derrière deux de ceux-ci, un canon de 105. Tout a été détruit au km 22.

5ème affabulation aussi d’un général de l’ Armée de l’air : “ Dans les jours qui ont précédé le départ de Cao Bang, les Junkers revenaient de Cao Bang à vide ou ramenaient du matériel sans valeur dont des lits en bois ” ? De plus en plus étonnant. D’abord ce général, lieutenant à l’époque, n’a pas participé aux rotations sur Cao Bang. Par contre voici ce que dit dans son livre “ Les ailes te portent” page 183, l’un des pilotes qui y ont participé, il s’agit du célèbre lieutenant De Fontanges dit “le Baron” : “ …On évacue à tour de bras les femmes, les gosses et les vieillards annamites qui résident encore dans Cao Bang…”. En effet, Charton avait reçu l’ordre de mettre dans les avions revenant de Cao Bang vers Langson ou Hanoï, dans les jours qui ont précédé le 3 octobre, les familles annamites restant encore dans la ville. Malheureusement lorsque les civils habitant dans les environs se sont aperçus que les français partaient, 4 centaines d’entre eux ne voulant pas devenir communistes se sont joints à la colonne pour l’alourdir. Il y eut alors des scènes tragiques quand la colonne a quitté la RC 4 au km 22 pour s’enfoncer dans la jungle. Des enfants ne pouvant suivre furent portés par les légionnaires qui fermaient la marche. Les femmes s’accrochaient à leur maigre bien. N’a-t-on pas vu un couple dans la montagne qui transportait sur un balancier, une machine à coudre. Un vieillard épuisé s’est tranché les veines du poignet. On comprend mieux pourquoi la colonne Charton ne fit sa jonction avec la colonne Le Page que le 7 octobre dans la matinée sur la cote 477 après avoir franchi plusieurs montagnes ( cotes 783, 570, 590, 477 et un col).

Quand il y a détraction à propos d’un fait historique erroné, si celui-ci est repris par une autorité, un général, un historien connus par exemple, il subit une nouvelle accélération telle une particule dans un cyclotron, et personne ne peut plus l’arrêter.

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