le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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DAT - Défense aérienne du territoire |
DCA - Défense Contre Avions - Divers |
- | Défense anti-aérienne.
Les Anglo-Saxons diront AA (Anti-Aircraft).
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Dans ce texte : Déficits de matériel de Francis Deleu le samedi 21 août 2004 à 16h09Bonjour,
Dans les interrogations comme dans les dépositions, les chiffres de matériel existant ou utilisé ont été objet de contestation entre accusation et défense. Raymond Aron constate les divergences.
1) Fusils.
- Accusation: les besoins en fusils, modèle 1936, du calibre 7,5 millimètres, avaient été chiffrés par l'état-major de l'armée à 800.000. 157.000 avait été commandé. Il en existait 81.000 au 2 septembre 1939.
- Daladier: 101.000 à cette date, et 208.000 en avril 1940. Pratiquement, la plus grande partie de l'armée était pourvue du fusil datant de la dernière guerre.
2) Chenillettes d'infanterie.
- Accusation: 2.848 auraient été livrées sur 3.600 commandées.
- Daladier: se référant aux déclarations de M. Renault, 3.700 auraient été livrées en septembre 1939, 6.200 en mai 1940.
3) Lance-grenades.
- Accusation: 52 seulement auraient été livrés en septembre 1939 sur 20.000 commandés.
- Daladier: Daladier répondit qu'il en existait à ce moment 1.470 et, en mai 1940, 13.000.
4) Le déficit de mortiers d'infanterie qui existait à la déclaration de guerre aurait été entièrement comblé. En mai 1940, l'armée française aurait disposé de 4.000 mortiers, alors que 2.300 auraient été primitivement commandés.
5) Canons antichars.
- Accusation: 8.000 canons antichars de 25 millimètres auraient été prévus par le commandement, 5.870 avaient été commandés, au 1er septembre, 3.800 avaient été livrés.
- Daladier: en mai 1940, l'armée française aurait possédé environ 6.000 canons de 25 millimètres, 1.500 antichars de position et 1.200 canons de 47 millimètres.
(L'accusation réduit ce dernier chiffre à 1.000 environ.)
6) Chars.
- Accusation: L'avocat général affirma qu'au moment de l'offensive allemande, il y avait 3.160 chars aux armées, dont 293 en Afrique et au Levant.
- Daladier donna comme chiffres des tanks existants 3.500 (sans compter 500 automitrailleuses).
7) Artillerie.
Les types de canon en usage dans l'armée française en 1939-1940 dataient de la dernière guerre. Le 75 avait été amélioré, mais il avait une moindre portée que l'artillerie de campagne allemande. Les canons lourds étaient ceux de la dernière guerre. D'après Daladier, l'armée disposait de 8.486 gros canons et 850 pièces de 220.
8) DCA.
- Accusation: pour la DCA l'insuffisance du matériel était considérable. Au début de la guerre, d'après le général Marescaux, inspecteur général de la DCA, il y avait en service 228 autocanons de 75, 110 pièces de 75 sur remorque (modèle 1917-1924). Il aurait fallu 7.000 pièces, au lieu des 600 existantes.
Pour la DAT on comptait 1.250 canons de 75 sur plate-forme et sur remorque, 24 canons de 90 de marine, 42 canons de 46 suédois, 250 canons de 25 millimètres. Les besoins étaient évalués à 5.900 pièces. Ajoutons que, dans ce cas, l'évaluation des besoins n'est pas celle du plan d'armement de 1936, mais une évaluation postérieure de l'inspecteur général de la DCA et de la DAT.
Les divergences de chiffres portent sur la DCA à basse altitude. D'après l'accusation, il existait au 1er septembre 1939, 580 mitrailleuses Hotchkiss (13,2 millimètres) et 100 monotubes de 25 (au lieu de 460 monotubes et 3.400 bitubes commandés) , plus 269 petits canons achetés à l'étranger; au 10 mai, 950 canons de 25 et 600 mitrailleuses.
- Daladier élève ces deux derniers chiffres à 2.500 canons de 25 et 2100 mitrailleuses de 13,2.
9) Le problème de l'aviation est particulièrement complexe, puisqu'il importe, écrit Raymond Aron, de distinguer entre avions modernes et avions anciens, entre avions en ligne et nombre total des avions pris en compte par l'armée (en ligne, dans les réserves, dans les dépôts, dans les parcs).
D'après l'historique de la bataille de France, publiée par Le Temps en novembre 1940, l'aviation française en ligne n'aurait compris que 420 avions de chasse et 100 avions de bombardement (dont 64 de bombardement de nuit). Ces chiffres étaient obtenus en déduisant du chiffre réel tous les avions indisponibles ce jour-là pour une cause accidentelle, tous les avions équipés mais tenus en réserve ou encore stationnés dans une base de l'arrière avant d'être livrés aux escadrilles en ligne. Les chiffres donnés par le président du tribunal pour le 1er septembre 1939 sont 510 avions de chasse, dont 442 modernes, 390 avions de bombardement dont aucun moderne, en tout 1.410 dont 494 modernes. Au 10 mai, 1.730 avions étaient en ligne, dont 1.310 modernes.
Bien cordialement,
Francis. *** / *** |