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Histoire de Vichy - Jean-Paul Cointet
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Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Flandin (Pierre-Etienne) - France
-

(1889-1958) Pierre-Étienne Flandin occupe le portefeuille des Affaires étran­gères du 14 décembre 1940 au 9 février 1941. En mars 1938, lors de l'Anschluss, il s'opposa à toute intervention en faveur de l'Autriche. Après Munich, il avait adressé à Hitler un télégramme de félicitations, ce qui provoqua, notamment, la scission de son propre parti, l'Alliance démocratique. Pendant la drôle de guerre, il a fait partie du Comité de liaison parlementaire pour la défense de la paix. Il vota les pleins pouvoirs à Pétain. En octobre 1942, il passera en Algérie. Arrêté en décembre 1944, il sera condamné en juillet 1946 à cinq ans de dégradation nationale, peine relevée aussitôt.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


PPF - Parti Populaire Français - Vichy
-

Fondé en 1936 par Jacques Doriot, transfuge du Parti Communiste. Se disant néo-socialiste (communiste nationaliste), le PPF se rallie à Pétain et prône la collaboration avec l'Allemagne nazie.

Dans ce texte :

Conservateurs et libéraux à Vichy de René CLAUDE le mercredi 12 mai 2004 à 11h43

Bonjour,

Longtemps, on a ignoré - plus ou moins volontairement - la participation des conservateurs et des libéraux au gouvernement de Vichy, première période.
Jérôme Cotillon vient de publier une étude pointue intitulée Ce qu'il reste de Vichy éditée par Armand Colin.

Dans un chapitre, il aborde la question des modérés à Vichy dans les premiers temps du régime :
Ainsi les droites ultraraciste, ligueuse ou populiste et, dans la mesure où on peut l'y assimiler, le PPF tiennent largement le haut du pavé dans le premier Vichy tant au regard de ses choix idéologiques que de son personnel politique et administratif. Une droite plus libérale, longtemps sous-estimée sinon ignorée des historiens mais aujourd'hui communément admise comme composante importante du régime pétainiste, joue cependant un rôle de premier choix dans la mise en œuvre de la Révolution nationale. Une partie non négligeable de la famille conservatrice-libérale a effet investi le personnel dirigeant comme l'appareil politico-administratif de Vichy.
Par mouvance libérale, il faut certes entendre en priorité les héritiers de l'Alliance démocratique mais également un certain nombre de personnalités modérées plus inclassables. De fait les conservateurs-libéraux se distinguent plus par leurs brillantes exceptions que par l'arrivée en masse de groupes constitués ou fortement structurés, fidèles en cela à une plus grande liberté de ton et une indépendance de choix inhérente à leur fonds de culture politique.
Secrètement épris d'un certain élitisme teinté de méfiance envers la démocratie, ils trouvent en Vichy, en Pétain et en Laval l'assurance au moins provisoire de voir relayées leurs exigences. Au reste, le vote des sénateurs et députés de l'Alliance des républicains de gauche, de la gauche démocratique et des radicaux indépendants lors du 10 juillet 1940 traduit, au-delà de la diversité des motifs, une adhésion certaine à l'octroi des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Trente et un des trente-cinq sénateurs - les quatre autres étant absents - et trente-quatre des quarante-deux députés - cinq étant absents, un s'abstenant et deux seulement s'y opposant - accordent les pleins pouvoirs au président du Conseil en titre.(...)
Parmi ceux des libéraux ayant pris une part active au nouveau pouvoir, certains acceptent de rejoindre le Conseil des ministres, beaucoup rallient le Conseil national, quelques uns la Légion française des Combattants comme Raymond Lachal qui succède à François Valentin en juin 1942. Avec 1'095 des 20'725 dirigeants départementaux, les libéraux constituent un bataillon non négligeable de la troupe légionnaire.
L'"intermède Flandin" constitue évidemment l'acmé de l'influence libérale et modérée. Quelque bref que fut cet épisode, il en entérine l'existence dés les premiers temps du régime et ouvre la voie à l'avènement durable de ce courant de pensée.
L'avantage qu'offrent les modérés et les libéraux est double. Non seulement ils approuvent volontiers les nouvelles orientations du régime mais, au surcroît, ils témoignent pour la plupart d'une expérience des affaires qui fait souvent défaut aux zélateurs de la Révolution nationale. Parmi les premiers à occuper des fonctions de ministre, brièvement il est vrai, citons François Piétri chargé des communications, Henry Lémery, le sénateur de la Martinique, qui devient ministre des Colonies, ou bien Emile Mireaux, ancien collaborateur du journal "Le Temps", de sensibilité libérale et qui fut le premier ministre de l'Instruction publique de Vichy.
Bien entendu Pierre-Etienne Flandin lui-même incarne cette empreinte libérale et plus modérée qui a en partie marqué le premier Vichy.

(p.27 - 29)

Si la plupart de ces personnages issus du libéralisme conservateur sont aujourd'hui oubliés, il n'en demeure pas moins que Pétain a pu compter sur ce courant de la pensée politique et économique modérée pour mettre en place et faire adopter par des décideurs et des patrons éloignés de l'extrêmisme l'Etat français antidémocratique, raciste et collaborationniste...

On devrait pouvoir poursuivre le débat avec l'essai consacré au patrons sous Vichy déposé il y a peu.

L'étude de Jérôme Cotillon est un ouvrage très précis qui évite le manichéisme et les amalgames tout en exposant sans omission la responsabilité de chaque courant de pensée politique lors de la constitution de l'Etat français, pour son acceptation sur le plan national dès l'été 40 et enfin dans ce qui subsista de l'héritage de Vichy.
Un livre important.

Bien cordialement,

René Claude

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