Ce nouvel ouvrage de Patrice Morlat
fait parti d'un vaste projet d'etudes sur les grands commis de l'Indochine
couvrant la periode 1893 a la fin des annees trente. Il fait suite a son livre
precedent "Les affaires politiques de l'Indochine
(1895-1923)".
La France, au sortir de la premiere
guerre mondiale, victorieuse mais exsangue n'avait plus les moyens pour mener a
bien sa politique dans le pacifique face aux puissances montantes, les Etats
Unis et le Japon.
Vaincu, La France l'etait aussi
financierement, avec une dette de 107 a 221 milliards de francs 1919 soit
environ 235 991 000 de nos euros, demographiquement avec 1 364 000 tues et
economiquement avec des destructions massives dans tous les domaines. Elle etait
aussi isolee diplomatiquement par ses anciens allies, britanniques et
americains, qui craignaient sa puissance sur le continent europeen. De plus
s'ajouta une crise du systeme bancaire francais en Extreme Orient sense
soutenir ses interets en Asie.
Ainsi La France qui n'avait plus les
moyens de tenir son rang compta sur l'Indochine pour reaffirmer ses positions
dans le Pacifique et en Asie. Ce sera le grand projet d'Albert Sarrault de mise
en valeur de la colonie en y associant entre autres les elites
indochinoises.
Mais se sera la aussi un echec devant
les incohérences dans l'application du projet colonial et la peur devant
l'expansion de la revolution chinoise, du developpement du Komintern ou de
l'imperialisme militaire japonais.
"De la notion de balcon ouvert de
La France sur le Pacifique, l'Indochine passa progressivement, aussi bien sous
les coups portes de l'exterieur que par l'insuffisance des succes interieurs, a
celle de bastion ferme de La France en Extreme Orient."
bonne
lecture