
En 1944, André Latreille, historien spécialisé dans l'Histoire des religions, membre du Comité de Libération, fut nommé Directeur des Cultes et conseiller religieux au sein du Gouvernement provisoire de la République. A ce poste, l'historien participa à la difficile épuration de haut-clergé compromis sous Pétain ainsi qu'aux tractations sur le statut des Ecoles libres et des congrégations religieuses.
Le témoignage de l'auteur éclaire un aspect méconnu des relations tendues, parfois violentes mais toujours feutrées, entre de Gaulle et le Vatican.
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Les rapports de l'Église et de l'État, souvent tumultueux au XXe siècle, deviennent franchement critiques à la Libération. La Résistance et le gouvernement du général de Gaulle exigent l'épuration du personnel ecclésiastique et au premier chef des évêques. Les relations avec le Saint-Siège se tendent. Les statuts des congrégations et de j'enseignement privé font problème. C'est tout le lourd héritage de Vichy qu'il s'agit de régler.
Un grand historien qui fut le conseiller religieux et le directeur des Cultes du Gouvernement provisoire témoigne sur cet aspect ignoré de la Libération qui a laissé quelques traces brûlantes. Le statut complexe de l'Église catholique de nos jours garde l'empreinte de ce dialogue ou de ce combat inachevé. ***
(quatrième de couverture)
Le livre s'articule autour de deux thèmes que résume parfaitement la table des matières.
Première partie : Le problème du personnel ecclésiastique.
1. Dans les remous de la Libération : les Résistants contre le haut-clergé vichyssois.
2. Une "épuration épiscopale" discrète. Le Gouvernement provisoire et le nonce Roncalli : vers l'apaisement.
Deuxième partie : La retour à la "laïcité républicaine".
1. Les congrégations.
2. L'Ecole.
3. Pour une politique religieuse.
Francis Deleu.