Attention ! Voici un essai époustouflant qui vous saute à la figure dès les premières lignes et ne vous lâche plus jusqu'à la fin de ses presque 800 pages. C'est aussi la preuve qu'un best seller diffusé dans plus de vingt pays peut également séduire les spécialistes, amateurs ou pros, de l'histoire de l'URSS. Ce n'est pas un coup d'essai, car Simon Sebag Montefiore s'était déjà fait remarquer en 2000 avec la publication d'un
Prince des princes : la vie de Potemkine. Il est donc devenu un spécialiste de la Russie et des grands mensonges de ses dirigeants, une tradition tsariste réactivée et boostée par le "petit Père des peuples" dans des dimensions inconnues avant lui. Le chercheur britannique nous plonge dans le premier cercle du dictateur, ce premier cercle familial, bolchévique et terroriste dont les membres ne furent pas épargnés au cours des purges successives avant, pendant - car elles ne cessèrent jamais - et après la Seconde guerre mondiale et la Grande guerre patriotique.
Mon objectif a été tout simplement de tracer un portrait de Staline et celui des vingt dignitaires les plus importants de sa clique et de leurs familles, de montrer comment ils gouvernaient et comment ils vivaient durant les années où Staline exerça le pouvoir suprême. (...) c'est une chronique de sa cour, de sa consécration comme "chef suprême", en 1929, jusqu'à sa mort. C'est aussi une biographie des courtisans, une étude de la grande politique, d'un pouvoir et de pratiques informels. En un sens, c'est une biographie de Staline à travers ses relations avec sa clique : il n'est jamais absent de la scène. (Avant-propos)
Puisant des éléments dans des archives nouvelles et des Mémoires inédits de dirigeants bolchéviques, l'historien a aussi eu utilisé le matériau d'entretiens avec les derniers survivants de la cour du tsar rouge.
Un grand livre susceptible d'intéresser les participants de Livres de Guerre que passionnent les débats politiques et militaires liés à l'histoire de la guerre germano-soviétique, un conflit vécu ici de l'intérieur du Kremlin et auquel Montefiore consacre une large part.
RC