
Plantée, formidable cuirassé insubmersible, entre la Corse et la côte italienne, l’île d’Elbe, où flotte encore l’ombre de l’Empereur. En juin 1944, sa mission consiste à protéger, de ses fatastiques canons à longue portée, les convois ravitaillant les forces de l’Axe qui résistent aux coups de boutoir des armées alliées.
Les Français, qui ont reconquis la Corse , envisagent d’y porter le feu.
- Impossible, affirment les Américains.
- Trop risqué, renchérissent les Anglais .
De Lattre, qui a pris le commandement de l’Armée d’Afrique et prépare le débarquement de Provence, va relever le défi. Ce sera l’opération Brassard, qui, de l’avis même des Américains, constituera le « plus dur des débarquements alliés en Méditerranée ».
L’auteur, qui a longuement interrogé les principaux acteurs, survivants et témoins, évoque avec son talent habituel cet exploit, héroïque et méconnu.
Livrée à leurs seuls moyens, les groupes du Bataillon de Choc ont attaqué, à mains nues, les redoutables canons d’Enfola. Les Commandos d’Afrique, les Goumiers maroquins et les Tirailleurs sénégalais se sont emparés des plages minées. En trois jours, au prix de pertes effroyables, ils ont conquis de vive force cette forteresse réputée imprenable.
Le Grand Commando apporte un éclairage nouveau et pathétique sur un fait d’armes qui a permis à l’Armée d’Afrique de montrer à ses alliés qu’elle n’avait rien perdu de sa valeur, de sa fougue et de son panache.