L'I G Farben s'est auto-dissoute, il
y a quelques mois. Pourtant son passif est très lourd avec par exemple sa
responsabilité dans l'extermination des juifs en fournissant aux SS par
l'intermédiaire d'une de ses filiales, la Degesch, le trop célèbre Ziclon
B.
Joseph Borkin, l'auteur de ce livre
fut particulièrement bien placé pour nous raconter l'histoire de cette
multinationale.
En effet il "fit partie en
1934 de la commission spéciale d'enquête du Sénat américain sur l'industrie de
guerre. Il enquêta plus particulièrement à cette occasion sur la collusion entre
l'IG. Farben et la Standard Oil of New Jersey de Rockfeller. Il collabora
ensuite à la commission des brevets de la Chambre des Représentants, devint en
1938 conseiller technique pour la réglementation des brevets et licences de
fabrication, et enfin se vit attribuer la responsabilité de la section des
brevets et ententes commerciales de la division anti-trusts du Département de la
Justice."
Ainsi "Pendant longtemps, l'IG Farben,
compagnie allemande, a été la première compagnie mondiale d'industries
chimiques. De ses laboratoires et de ses usines jaillissaient en abondance les
succédanés de tout ce que le sol de l'Allemagne ne pouvait lui fournir. L'IG
Farben produisait en outre des vaccins, des sérums, des médicaments, sans
oublier les gaz asphyxiants et les carburants pour fusées.
Lorsque les Nazis prirent le pouvoir, ils
stigmatisèrent officiellement l'I.G. Farben en raison de ses attaches et de ses
origines non aryennes. Toutefois, l'IG Farben était indispensable à Hitler et
elle ne pouvait elle-même se passer de la protection nazie.
Bientôt, la compagnie se trouva associée à un
immense programme de travaux forcés; des millions de déportés furent mis an
service de la production de guerre allemande. C'est à Auschwitz que les dirigeants de l'LG. Parben firent bâtir un énorme complexe pour la fabrication synthétique de l'essence et du caoutchouc.
Inculpée pour crime de guerre, l'LG. Farben fut démantelée en 1948. Les sociétés qui la constituaient reprirent leur identité et leur autonomie. Leurs avoirs, saisis à l'étranger, furent récupérés par l'intermédiaire de sociétés suisses bienveillantes.
Joseph Borkin fit partie en 1934 de la commission spéciale d'enquête du Sénat américain sur l'industrie de guerre. Il enquêta plus particulièrement à cette occasion sur la collusion entre l'LG. Farben et la Standard Oil of New Jersey de Rockfeller. Il collabora ensuite à la commission des brevets de la Chambre des Représentants, devint en 1938 conseiller technique pour la réglementation des brevets et licences de fabrication, et enfin se vit attribuer la responsabilité de la section des brevets et ententes commerciales de la division anti-trusts du Département de la Justice.