Présentation de l'éditeur :
Dans cette époque de doute, il nous plaît, avec André Maurois, " de chercher dans la vie des grands hommes la preuve qu'eux aussi ont douté et ont pourtant réussi à agir ". Diego Brosset était de ceux-là et c'est ce qui nous le rend si humain, si proche. Toutefois, pour cet ami de Th. Monod, Vercors, Saint-Exupéry, assumer son humanité est assez étourdissant : " Cela veut dire que nous saurons aimer d'une même ardeur les joies de l'esprit et celles du corps, l'action et la méditation, mener la vie dans la vie comme dans le rêve, ne pas plus sacrifier les femmes aux philosophes que les mathématiciens à la bonne chère, comprendre Einstein mais aussi un chef Berbère, Stendhal, Freud, et un Toucouleur, Pénétrer Mozart ou Bach et conduire sa troupe au combat, mener du même cœur son cheval, un flirt, sa voiture, son savoir et son esprit critique, s'apprendre à courir, à nager, à comprendre l'Angleterre, l'URSS, la Chine, la chasse à la baleine, la théorie des quanta, en bref saisir la vie, posséder Dieu, ne pas craindre certes de mourir, mais moins encore, mais moins surtout, de VIVRE ! ".
C'est une belle autographie que ce livre, par son style et sa forme. Mais je suis déçu par le Brosset que j'y ai découvert. Flamboyant mais irritant, aristocrate mais snob, il rappelle de Lattre . De lattre justement dont il appréciât la personnalité, avant de s'opposer aux choix stratégiques du roi Jean.
Ce chef de la 1re DFL fut adoré par ces hommes. Rares sont les vétérans de la Division qui ne couvrent pas d’éloge ce chef charismatique, sportif et proche de ces soldats. Mais il me semble à la lecture de ce livre, que si Diego Brosset aimait sa division, il appréciait moins les exubérants, frondeurs et fiers « free french » qui la composaient. Pour lui, c’étaient déjà des hommes du passé.
Ainsi étonnamment, c’est l’évocation de la période saharienne de l’entre-deux-guerres qui m’a plus passionné. Car ce général autodidacte s’y révèle alors plus attachant.
Bonne lecture
Laurent |