" ce fut comme si j'avais en mains
une baba russe: on en ouvre une et on en decouvre une autre puis une
troisieme et ainsi de suite. il en fut de meme pour le sujet que je traitais.
outre le fait que nos localites cotieres avaient recupere des corps des victimes
du naufrage du Lancastria, j'allais m'apercevoir que La
Pallice, Rochefort, Royan (par
Le Verdon) avaient compte parmi les ports utilises par les
anglais pour embarquer leurs troupes. bien plus, de ces ports partirent aussi
pour la Grande-Bretagne, les unites de l'armee polonaise en formation dans le
nord des Deux-Sevres (une division entiere) et meme certains elements d'une
autre division stationnee a Coetquidan et des aviateurs de meme nationalite
sejournant depuis peu dans notre departement. des troupes belges prirent aussi
le bateau a La Pallice et sans doute aussi quelques francais."
ecrit l'auteur Jacques Perruchon dans son introduction, la recherche peut
reserver quelques fois de droles de surprises. la base de son livre etait en
effet de parler du drame du Lancastria.
mais qui se souvient aujourd'hui du
naufrage du Lancastria qui fut l'une des plus importantes
catastrophes maritimes de tous les temps avant le Wilhelm Gustloff en
1945 ?
selon les estimations il y eut de
4 500 a 6 500 victimes. plus d'une centaine de corps furent
rejetes sur les cotes de Charente-Maritime
qui se souvient aujourd'hui de
l'existence du camp de Veluché pres de Saint-Loup sur Thouet dans
les Deux-Sevres qui devint depot commun de toutes les unites polonaises en
France
environ 6 000
Polonais, 2 303 Britanniques et quelques
Belges aussi furent evacues par le port de La Pallice en ce mois de
juin 1940.d'autres le furent par les ports du Verdon et de Saint Jean de
Luz
qui se souvient que la direction du
service de la peche maritime belge etait repliee a La Rochelle, et que Georges
Simenon lui s'occupait des refugies belges.
558 032 hommes soit
368 491 Britanniques et 189 541 Allies furent
embarques lors des operations d'evacuations des cotes de france en ce mois
tragique de juin 1940.
mais d'autres eurent moins de chance,
ils reposent aujourd'hui dans les cimetieres de nos communes. c'est un hommage
qu'a voulu leur rendre l'auteur.
bonne lecture