Les trois chercheurs auteurs de cette étude originale sont des animateurs du Groupe de recherche en histoire intellectuelle contemporaine. (GRHIC).
Les relations culturelles et politiques n'ont jamais été simples entre la France et le million de francophones vivant en Suisse romande. La Seconde guerre mondiale modifia la nature de certains échanges et les rapports de force. En France mais surtout à Paris, entre 1940 et 1945,
l'édition, la presse, les revues, les hiérarchies intellectuelles, tout est bouleversé par la défaite et l'Occupation. (4e de couv.) Or l'édition romande n'a pas été affectée en profondeur par les terribles événements de mai-juin 40 et leurs conséquences idéologiques et culturelles. Elle va donc pouvoir accueillir les écrivains et les intellectuels des deux bords qui y trouvent des piges dans la presse, des contrats avec des maisons qui ne souffrent pas de la pénurie de papier et qui sont soumises à une censure "démocratique", celle d'un pays neutre qui a mobilisé ses troupes aux frontières. Durant les années noires, la Suisse romande fut en quelque sorte le sanctuaire des lettres françaises.
Les trois historiens proposent d'en découvrir les spécificités avec cette étude approfondie et passionnante des
relations culturelles franco-suisses à l'épeuve de la seconde guerre mondiale (1935-1950).
Cordialement,
RC