Postface de
Pierre GUIRAL
Professeur émérite de
l'Université de Provence :

En tout temps il est difficile d'être légionnaire. Soumis à une discipline stricte, le légionnaire est réservé aux coups durs, aux missions impossibles ; l'héroïsme est sa raison d'être, son pain quotidien. A plus forte raison l'épreuve redouble-t-elle au lendemain de la défaite de 40. Le légionnaire s'est souvent engagé contre l'Axe, contre le fascisme, contre le nazisme, et la France signe l'Armistice et paraît aligner sa politique sur la politique allemande. Drame de conscience que les meilleurs résolvent en servant la France libre. Et ils le font à leur manière, magnifiquement, en Europe et en Afrique.
Ces drames qui ont passé souvent inaperçus dans l'immense drame qui déchirait le monde, nul n'était mieux placé qu'AndréPaul Comor pour les analyser et pour les revivre. Fils de légionnaire, André-Paul Comor a fait de solides études d'histoire ; sa sympathie pour ce corps d'élite, son ardent patriotisme le mettaient à même de comprendre les déchirements, les choix, les combats, les sacrifices de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère.
Voici pourquoi son étude commande le respect. Il ne s'agit pas d'une légende dorée, d'une histoire embellie ; il s'agit d'une histoire douloureuse et glorieuse à la fois, évoquée aussi honnêtement qu'il était possible et dans laquelle M. Pierre Messmer a retrouvé sa propre expérience.

Je craignais une sorte de "journal de marche" , il n'en est rien. C'est une vrai etude historique, où l'on appreciera particulierement l'attention apportée aux periodes de crise.
Nombreux documents en annexes.

Bonnes lectures..