On en a tellement parlés, on les tant côtoyés , qu’on les a oubliés….Ce sont les prisonniers de guerre de 40.
Edité par la Fédération Nationale des Combattant Prisonniers de Guerre et Combattants d’Algérie, Tunisie, Maroc, cet ouvrage est une véritable encyclopédie sur les prisonniers de guerre français de 39/45
Outre le texte de l’historien Yves Durand, on trouvera des documents plus bruts tel des récits d’ anciens prisonniers, des extraits de lettres d’époque, des rapports des délégués de la Croix-Rouge ou de captifs rapatriés.
Ces documents , non seulement nous renseignent sur la vie en captivité, mais de plus , sont une des rares sources, nous permettant d’avoir un point de vue sur la vie quotidienne et les opinions des civils allemands pendant la guerre (adhésion au nazisme, difficulté du ravitaillement, francophilie, etc.…).
Sans tomber dans la sanctification, l’auteur évoque les camps et les kommandos, les évasions, le travail, la faim, les animations, la vie spirituelle, les autres nationalités, le sort de PG juifs, etc…..
Enfin, grand fut mon étonnement, que d’apprendre que la politique de Vichy connut avec les prisonniers de guerre , un de ses plus grands échecs. En effet, Vichy refusa qu’une puissance neutre assura la protection des prisonniers comme le prévoyait la Convention de Genève.
« Il sort ainsi du cadre des rapports de négociation dont il espère pouvoir tirer pour les prisonniers des avantages. « Ainsi on écarte
« les possibilités d’intervention d’une puissance indépendante, sur laquelle les Allemands n’avaient pas de prise, les Etats-Unis, alors que le gouvernement francais n’était évidemment pas dans ce cas .
C’était se prêter à des rapports avec un partenaires ayant pour lui la force, qui détenait les P.G., pouvait les utiliser comme un gage, faire à leur propos du chantage. Dans ces conditions, le gouvernement de Vichy ne pourrait éviter les concessions. Il ne pourrait en outre échapper à toutes les interprétations, habiles ou grossières, de son attitude, de la part des Allemands auprès des prisonniers»
Ainsi, on verra ce gouvernement abdiquer lorsque les Allemands obligeront les sous-officiers prisonniers a travailler.
Bonnes lectures