*** Le 15 décembre 1944, l'armée allemande que l'on croyait à bout de nerf et de matériel sort en force de ses frontières et se rue dans les Ardennes. Les Panzerdivisionen crèvent le Front allié sur quatre-vingts kilomètres. Un corps d'armée américain est culbuté. Liège va être atteint. Anvers paraît menacé. Les commandos de Skorzeny s'attaquent aux arrières. Le SHAEF décide d'évacuer Strasbourg qui vient à peine d'être libéré : comme en un cauchemar on croit revivre la guerre éclair de juin 40. Mais les parachutistes américains résistent à Bastogne et, faute d'un appui aérien suffisant, l'offensive von Rundstedt va s'enliser dans la neige.
Jacques Nobécourt a minutieusement étudié cette dernière grande offensive allemande sous son aspect militaire. Mais ce livre aborde d'autres problèmes: Pourquoi Hitler a-t-il risqué sur ce dernier coup de dés les troupes et les blindés dont il avait besoin pour résister aux Russes? Pourquoi Eisenhower, disposant en juillet de plusieurs mois d'avance sur son horaire a-t-il renoncé à foncer sur Berlin? Quelle était en réalité la situation de l'Allemagne après cinq années de guerre? Quelles ont été les répercussions de l'offensive des Ardennes sur les conversations de Yalta qui ont tant pesé sur le monde d'après guerre? ***
(4ème de couverture)
Francis Deleu