" au moment où l’allemagne nazie prepare
la guerre, les negociations entre la france, la grande-bretagne et l’urss
constituent la dernière chance de stopper l’agression hitlérienne. pourtant, les
gouvernements français et britannique se traine les pieds. finalement, les
pourparlers entre les trois pays echouent et en août 1939, l’urss signe un pacte
de non-agression avec l’allemagne. Le recit poignant que fait Michael
Carley de ces negociations souvent secretes n’est pas un belle
histoire.
La narration fascinante d’un jeu diplomatique tres complexe, mettant en scene
des personnalites souvent troublantes, repose sur des recherches...menees par
l’auteur dans les archives françaises, britanniques et sovietiques, accessibles
au public depuis peu. En faisant de 1939 un moment fort de la guerre froide
amorcee après la revolution bolchevique de 1917 et en montrant comment
l’anticommunisme fut la cause majeure de l’echec de l’alliance contre Hitler,
Michael Carley remet en cause les interpretations generalement
admises sur les origines de la seconde guerre mondiale.
Michael Carley est ne a
brooklyn (New York) et a etudie a la george washington university, ainsi
qu’a la queen’s university de kingston (ontario). Il est actuellement professeur
d’histoire a l’universite akron (ohio). Il poursuit depuis plusieurs annees
des recherches sur les relations entre l’urss et les pays
occidentaux."(4°couverture)
c'est bien un nouveau regard sur les causes de la
guerre qu'expose ici Carley, il y aurait bien eu une non envie
d'alliance franco-britannique envers l'union sovietique par pur anti-communisme
primaire d'une majorite de dirigeants politiques occidentaux malgre les
resistances de certains d'entre-eux
"...dans le present ouvrage, je reviens, comme je
l’ai fait par le passe, a des explications anterieures de l’echec des
negociations, a savoir que l’anti-communisme entrava les efforts
franco-britanniques visant à conclure avec l’URSS une alliance en cas de guerre
contre l’allemagne. Le rejet par la france et la grande-bretagne des nombreuses
initiatives sovietiques en vue d’ameliorer les relations durant
l’entre-deux-guerres, ou pour creer une coalition antinazie, spécialement entre
1935 et 1938, augmenta considerablement la mefiance et le cynisme sovietiques.
Les historiens occidentaux considerent rarement le pacte de non-agression dans
ce contexte plus large. Ils l’analysent uniquement dans la courte periode de
mars a aout 1939...en fin de compte, on doit revenir aux critiques de
l’epoque concernant l’appeasement pour en comprendre la dynamique et les
alternatives. ces critiques furent des cassandre, rejetes comme negativistes
germanophobes et oiseaux de mauvais augure ou pourvoyeurs de la révolution
communiste, car ils disaient que l’allemagne nazie voulait la guerre et qu’une
grande alliance antinazie etait la seule façon de la contenir ou de la vaincre.
Robert Vansittart, Churchill, Laurence
Collier (un des subordonnés de Vansittart), Maksim Maksimovitch
Litvinov (commissaire soviétique aux Affaires étrangères), la
journaliste française Geneviève Tabouis et les politiciens
français Édouard Herriot et Georges Mandel
faisaient partie de ces cassandre. c’etait un groupe heteroclite de heros. les
historiens s’occupent souvent des scelerats ; voyons qui etaient ces braves
qui se battirent presque seuls, mais tinrent leurs positions contre vents et
marees, et à qui l’histoire donna raison. a l’exception de
Churchill, aucun de ces hommes et aucune de ces femmes ne
furent reconnus en leur temps, Mandel etant meme assassine en
1944 par les fascistes français. Nous devrions leur etre reconnaissants d’avoir
vu en l’allemagne nazie la force malefique qu’elle etait, alors que beaucoup
d’autres consideraient le nazisme comme un simple antidote, certes desagreable
mais efficace, contre le communisme et l’agitation
populaire..."(avant-propos)
M Carley y expose aussi les
motivations qui l'amenerent a ecrire ce livre
http://www.erudit.org/livre/carleym/2001/livrel2_div1.htm
la totalite du livre est disponible sur la toile:
http://www.erudit.org/livre/carleym/2001/
bonne lecture