Lorsqu'en décembre 1975 Gilberte Brossolette acheva le récit du combat qu'elle avait mené aux côtés de son compagnon dans la Résistance intérieure et à Londres,
la vie de Pierre Brossolette n'avait jamais été racontée, le voile n'avait jamais été vraiment levé, et jamais le symbole qui s'inscrit sur tant de nos rues (note : et aujourd'hui d'écoles)
n'avait été vraiment déchiffré : on en retenait de cet homme exceptionnel que le geste du militant torturé, échappant par la mort volontaire aux bourreaux de la Gestapo qui tentaient de lui arracher ses secrets... (extrait du 4e de couv.)
Ce récit n'a pas la prétention d'être une histoire de la Résistance en zone nord ou une biographie complète de l'un des plus fulgurants et complexes compagnons de Charles de Gaulle, pour cela il y a la très bonne étude de Guillaume Piketty
Pierre Brossolette, un héros de la Résistance. C'est un témoignage fort et convaincant que rapporte une femme brillante mariée à une personnalité extraordinaire issue des combattants de l'ombre. Mère de deux enfants, elle était consciente des risques encourus jusqu'à leur exfiltration en Angleterre. Elle accepta les contingences liées à leur double vie puis à la clandestinité et enfin le départ pour l'Angleterre au cours d'un long voyage périlleux avec une assurance magnifique et la foi en la victoire.
Son portrait de Pierre Brossolette dans l'intimité, en mari et en père et ses évocations de Gilbert Renault/Rémy, Passy, Charles de Gaulle ou Pierre Mendès France dans cette éprouvante guerre totale contre le nazisme et L'Etat de Pétain leur confèrent une dimension humaine souvent bien éloignée des images édifiantes reconstruites après la Libération.
Bien cordialement,
RC