A l'aube du 28 mai 1940, après une héroïque résistance qui se prologeait depuis dix-huit jours contre un ennemi disposant d'une supériorité écrasante en nombre et en matériel, l'armée belge se voyait contrainte de mettre bas les armes.
A Paris, un président du Conseil qui, dès le 15 mai, avait déclaré à Mr. Churchill: «
Nous sommes battus », accusait aussitôt le Roi Léopold III d'avoir, sans aucun avertissement préalable au commandement interallié, «
ouvert la route de Dunkerque aux divisions allemandes »
Le 30 mai, une dépêche d'inspiration gouvernementale accusait ouvertement le Roi des Belges de «
félonie préméditée »
Largement diffusée, cette imputation calomnieuse subsiste encore aujourd'hui dans le coeur de beaucoup de nos compatriotes.
Par un ensemble de documents irréfutables et par le déroulement des faits, Rémy démontre que le comportement du fils du Roi Albert I fut digne en tout point de l'exemple que lui avait laissé le '' Roi-Chevalier ''.
Il met d'autre part en évidence l'incroyable état d'anarchie qui, sévissant jusqu'aux plus hauts échelons du commandement militaire, jette des lueurs nouvelles sur le plus grand désastre que la France ait subi au cours de son histoire.
( Source: 4° de couverture de l'ouvrage )