La Diabolique de Caluire c'est Lydie Bastien, la maîtresse de René
Hardy.
"Cette femme est inquiétante. Elle est trop belle.
Grande, mince, toute en jambes, sa démarche est nonchalante et sûrement étudiée.
Sa mise est élégante, un peu tapageuse. De ses yeux immenses pleins de langueur,
elle fixe les hommes avec une insistance doucement provocante. Un type de femme
qu'un metteur en scène rêve de rencontrer pour en faire l'héroïne d'un film
d'espionnage."
In La nuit finira, Henry Frenay (Robert
Laffont, 1993).
Au dos de l'ouvrage:
Le 21 juin 1943, la Gestapo arrêtait à Caluire un
groupe de résistants. Parmi eux, l'ancien préfet Jean Moulin, représentant de la
France Libre, envoyé de Londres.
Le rôle de René Hardy, résistant "retourné" par les
Allemands, dans ce coup de filet ne fait plus guère de doute. Mais jamais
encore n'avait été éclairé celui d'une femme, sa maîtresse, Lydie
Bastien.
De cette fille de magistrat parisien, femme fatale
et aventurière, assoiffée de pouvoir et d'argent, Pierre Péan ressuscite, dans
son livre, la figure à la fois fascinante et inquiétante.
A partir des confidences qu'elle-même avait faites
à un proche, peu avant sa mort en 1994, Pierre Péan reconstitue les
arrières-plans du drame: la liaison de Lydie Bastien avec un responsable
allemand, le cynisme avec lequel elle séduisit Hardy pour l'utiliser
ensuite...
Un ouvrage sur le drame de Caluire, ses causes, son
déroulement, ses suites. Et une plongée passionnante au plus noir des
mystères de l'Occupation.
La Diabolique de Caluire! Egalement une plongée passionnante au plus
contreversé des mystères de la Résistance.