L’histoire de Walthère Dewé, ingénieur en chef-directeur de la régie des T .T. ( Téléphone et Télégraphie – réseau de Liège ), est celle d’une des plus extraordinaires destinées qu’il y ait jamais eu.
Il créait en 1916, avec un autre savant, son ami Herman Chauvin, le célèbre réseau de renseignement LA DAME BLANCHE, dont le maréchal Douglas Haig a déclaré qu’il lui avait fourni plus des trois quarts des informations qui lui parvinrent de Belgique et de la France occupées.
Le Conseil Suprême de LA DAME BLANCHE, était, en 1918, composé de six membres qui tous étaient des ingénieurs sortis de l’Université de Liège.
C’est instruit par une telle expérience de la guerre secrète que Dewé reprit le combat dès…le 3 septembre 1939 aidé de plusieurs amis. Après avoir exercé magistralement les fonctions de T.T. chef à l’armée de campagne, durant les opérations de mai 1940, il fondait, dès juin, le réseau de renseignement militaire CLARENCE, toujours avec des anciens de LA DAME BLANCHE, tels Chauvin et Thérèse de Radiguès, ainsi que de jeunes et dynamiques patriotes.
Parmi les réseaux de renseignement qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale, furent créés dans toute l’Europe occupée, le service CLARENCE tient, selon l’avis des autorités britanniques, la première place en raison de la qualité comme de la quantité des messages et documents qu’ils a fournis.
Menant une vie de proscrit, traqué par l’ennemi, logeant chez l’un, tantôt chez l’autre de ses amis, Dewé a poursuivi sa périlleuse activité jusqu’au jour où il fut abattu par l’ennemi – le 14 janvier 1944 – à Ixelles ( Bruxelles )
Sa carte d’identité portait le nom de MURAILLE… Fait inimaginable, l’Allemand ne saura jamais qu’il a tué son plus redoutable adversaire clandestin, Walthère Dewé, le géant de la Résistance.
( Source : 4ème de couverture du livre )