Cet ouvrage nous montre bien que
l'engagement des soldats de la péninsule indochinoise de l'armée française fut
important et indispensable.
Ajoutons à cela une iconographie et
des documents inédits et nous pouvons suivre l'évolution de ses unités
autochtones jusqu'à son aboutissement le commando d'Extrême-Orient et l'Algérie
(p125) en 1960
Mais comment ne pas oublier que c'est
dès la conquête que furent créés les premières formations (p10), tirailleurs
annamites (p12), tonkinois (p22) ou autres (p37-41), sans oublier les divers
milices et partisans (p45) recrutés localement.
La Grande guerre (ch2) vit même des
tirailleurs en Sibérie (p53) au moment de la guerre civile et d'autres combattre
en France (p55) ou dans les Balkans (p60) qui malgré leurs états de service de
retour au pays ne firent l'objet d'aucunes promotions sociales; que le choc fut
rude et le ressentiment important germe de la révolution annoncée
et la pacification continua (p70)
n'empêchant pas les révoltes sporadiques comme à Vinh Yen en 1930 (p72). On
trouve même des troupes en Chine dès 1919 (p82), en Europe (p83), en Syrie (p85)
ou au Maroc (p86).
La Seconde guerre mondiale surprit
une Indochine prospère et une armée coloniale locale nullement préparée à
affronter une armée japonaise aguerrie par des années de guerre en Chine. Le
conflit thailandais en 41 et le coup de force du 9 mars 1945 allait balayer la
présence francaise dans cette partie du monde (ch4).
Et nous retrouvons d'autres
combattants aux quatres coins du monde (ch5), sur la Meuse en 40, dans les camps
de prisonniers, en zone libre près de 7.000 en 41, dans la résistance près de
3.000, mais aussi avec les Forces francaises libres près de 1.000,
etc...
et se sera le retour au pays,
pourtant près de 3.500 resteront en métropole (p117).
Mais une autre guerre était déjà
commencée (p118) marquant la fin de se qui fut " la perle de
l'empire".
bonne
lecture