Battant 22 pavillons de victoire à leurs drisses, soit quelques 45.000 tonnes de navires coulés, les cuirassés allemands SCHARNHORST et GNEISENAU entraient le 22 mars 1941 en rade de Brest. Une nouvelle et terrible menace s’était abattue sur les convois de l’Atlantique.
Pour la cause alliée, des renseignements sur les cuirassés et les sous-marins basés à Brest étaient dorénavant d’une nécessité absolue
Peu après cet événement, celui qui allait devenir le Colonel REMY, frappait à la porte du lieutenant de vaisseau PHILIPPON, ancien officier en second du sous-marin
"Ouessant" et pour l’heure jardinier en uniforme de la base navale occupée.
« Je suis chargé de mission et j’arrive de Londres » déclara REMY d’emblée.
Quand les deux hommes se séparèrent, l’officier de marine avait accepté une tâche redoutable et le pseudonyme d’HILARION.
Malgré les arrestations, la terreur des raids aériens au cours desquels 3.300 avions déversèrent 4.000 tonnes de bombes sur le port et sur la ville, et surtout le drame de conscience provoqué par les souffrances de la population brestoise, jour après jour, Hilarion persévéra.
Son activité clandestine contribua si efficacement à bloquer le SCHARHORST, le GNEISENAU et le croiseur PRINZ EUGEN à Brest, et à envoyer par le fond le cuirassé BISMARCK, que la marine britannique tint à le dire dans un message sans autre exemple durant la guerre.
Profondément humain, d’une bouleversante simplicité,
« S & G » du Capitaine de Vaisseau PHILLIPON, est un récit qui honore grandement la marine française.
( Source 4ème de couverture du livre ) |