Au lendemain du débarquement de juin 1944, les différents services de Police et de sécurité du Reich - pour une fois d'accord - estiment que la masse impressionnante des détenus des prisons de France, ne doit en aucun cas grossir les effectifs des Forces Alliées d'invasion ou de la Résistance, mais au contraire participer dans les camps de concentration à l'effort de guerre allemand. Rassemblés dans le centre de triage de Compiègne, ces prisonniers alimentent les derniers grands convois de la déportation.
Le 2 juillet 1944, ils sont plus de 2000 entassés dans les wagons a bestiaux du train 7909. Cent hommes par wagon. La température extérieure est de 34 degrés. Les gardiens, irrités par un sabotage de voie et un déraillement de locomotive, interdisent le ravitaillement en eau. Les déportés sombrent dans la folie... des bagarres éclatent... Le 5 juillet, sur le quai de débarquement de Dachau sont alignés plus de cinq cents cadavres de voyageurs
Christian Bernadac a recherché et retrouvé 340 survivants du TRAIN DE LA MORT et 215 témoins extérieurs (cheminots, personnel de la Croix-Rouge, etc.). Cette enquête sans précédent et trois cents manuscrits inédits, rédigés spécialement pour ce livre ont permis à l'auteur de reconstituer minutieusement le voyage et l'histoire de chaque wagon.
La photographie inédite de la couverture a été prise le 5 juillet 1944 par un gardien de Dachau, après le départ de la colonne des « Vivants ». A la Libération du camp, ce SS a été arrêté par les déportés qui ont découvert le document dans son portefeuille. La photographie originale a été communiquée à l’auteur par le Docteur Stéphane Fuchs qui se trouvait dans ce train.
La question principale qui se pose après lecture de ce livre est :
Comment des hommes – ou prétendus tels - ont-ils pu faire subir un tel calvaire à d’autres hommes ?