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Bonsoir ou bonjour,
Avec l'actualité historienne dans les médias sur l'attitude et la responsabilité des intellectuels et des écrivains français sous l'Occupation, j'ai pensé que ce récit du "fameux" et redoutable lieutenant G. Heller pouvait avoir un intérêt dans le débat.
En 1940, le Sonderführer Heller est affecté à la Propaganda-Staffel de Paris avec pour mission de censurer et surtout de séduire les écrivains français afin qu'ils continuent à écrire et à publier "comme avant". Réellement passionné par la culture française, ce lieutenant a laissé un souvenir contrasté dans les mémoires de celles et de ceux qui eurent affaire à ses services, qu'il s'agisse d'auteurs, d'éditeurs ou d'animatrices de salons littéraires dans le Paris occupé.
En août 44, avant de quitter la ville, il enterra un manuscrit sous l'esplanade des Invalides. Ce livre publié au Seuil en 1981 est la reconstitution de ses carnets cachés. Morand, Jouhandeau, Giraudoux, Giono, Céline mais aussi Abetz et Ernst Junger y sont décrits et parfois épinglés sans ménagement par celui qui après la guerre s'efforça de donner de lui l'image d'un résistant anti-nazi... Il faut prendre ce livre de souvenirs avec précaution, d'autant que la "résistance" intérieure d'Heller est sujette à caution.
Son récit apporte néanmoins un éclairage subjectif de "l'autre côté" intéressant.
Amicalement,
René Claude