La "Vallée heureuse" c'est le nom que les équipages de la R.A.F. donnaient, durant la Seconde Guerre mondiale et par dérision, à cette vallée de la Ruhr qu'ils allaient pilonner. Jules Roy a immortalisé ces grands moments d'héroïsme et de doute dans cet admirable roman devenu un "classique" de la littérature contemporaine.

La Vallée heureuse se place parmi ces oeuvres de force et de pudeur dont nous avions oublié le goût. (...) L'image est cernée, approchée, relâchée un moment, puis reprise dans l'épaisseur des mots pour être livrée enfin dans sa force et dans sa chair. C'est cet effort même qui explique les plus grandes réussites de Roy et sa faculté, surprenante, de faire voir ce dont il parle. Albert CAMUS

Il n'y a pas de "littérature" dans ce livre grave et fort, mais le message d'un homme qui a été engagé tout entier dans un métier très dur, "le plus dur après celui d'otage", et qui doute et qui craint que tant de courage, tant de sang, tant de camarades perdus soient déjà oubliés. Emmanuel ROBLES

Un livre qui a de telles qualités et nous invite à de telles réflexions est beaucoup mieux qu'un témoignage et même beaucoup mieux qu'un roman: c'est une oeuvre qui nous aidera à prendre notre place dans notre temps. Robert KANTERS

Il s'agit d'un des livres français les plus importants, sinon du plus important, que les événements militaires de 1939-45 aient déterminés à naître. (...) C'est un des témoignages capitaux sur la conscience tragique de l'époque. Thierry MAULMER, de l'Académie française.

Oserais-je ajouter mon commentaire ? Juste pour dire que j’ai ressenti l’angoisse profonde de ces hommes qui à bord leurs bombardiers, subissaient cette tactique implacable : il valait mieux passer tous ensemble devant les canons de DCA que de passer un par un comme des pipes de foire. Mais la contrepartie, c’était la collision fréquente et fatale, avec le collègue volant lui aussi tous feux éteints. Et tout ça pour quoi ?

Jacques