Isolée au bout la presqu’île bretonne, la population brestoise, anti-allemande dans sa quasi totalité, principale victime des bombardements cherchant à détruire les grands navires allemands abrités dans son arsenal et plus tard, à réduire la poche dans laquelle se battait, conformément aux ordres de Hitler, une armée encerclée, fit preuve, dès les premiers jours de l’occupation et jusqu’à sa délivrance, d’une résistance farouche.
Le récit des faits de cette résistance tisse la trame de ce livre. Un récit exceptionnellement riche en faits rapportés : la lutte étant circonscrite dans un périmètre adossé à la mer et sans grand contact avec le reste de la France, on voit naître, agir et s’entraider les groupes de résistance venues de toutes les composantes de la société brestoise, à commencer par la Marine.
La participation des pêcheurs de la région aux évasions vers les côtes anglaises, le recueil, l’hébergement et l’organisation de l’évacuation des pilotes alliés abattus par la DCA allemande, ont exigé la complicité de toute la population et le concours de ses éléments les plus actifs. Tout cela au nez et à la barbe des occupants et de la Gestapo, en dépit des brimades, des représailles, des arrestations, des exécutions et des déportations.
Les Brestois ont vraiment connu, durant ces années 40-44, une vie infernale.