Le Havre à feu et à sang repose sur la consultation des 72 journaux de marche des 72 unités terrestres de l’opération ASTONIA ainsi que de l’étude des 33 fascinants classeurs de la R.A.F. consacrés aux 7 raids du siège.
4000 tonnes de bombes par jour pendant douze jours déferlent sur 60.000 Havrais déjà sinistrés, terrés dans leurs caves et les tunnels, accablés par un destin qui persiste à les inscrire encore dans le camp allemand alors même que les forces alliées ont libéré la France, la Belgique, le Luxembourg et atteint les frontières de l’Allemagne.
L’ordre de Hitler est de ‘’ ne pas considérer les vies humaines ‘’ dans les poches allemandes maintenues sur les arrières Allés : la forteresse du Havre, derrière ses retranchements, immités des citadelles du passé, doit être défendue jusqu’au dernier homme. Mais après un siège de douze jours, qui fera de chaque Havrais un monument de courage, même sous les bombes vaines qui raseront la ville à 85%, un assaut de main de maître – opération Astonia – lancé par deux divisions d’infanterie et trois brigades blindées, aura raison, en moins de quarante-huit heures, d’une garnison fatiguée.