74 ans après les événements, qui aurait pu imaginer que les prétendus « SS » qui réalisèrent les deux déportations de Moussey et qui rudoyèrent la population seraient identifiés ? Pourquoi n’ont-ils jamais été jugés ? Que sont-ils devenus ?
Ce livre s’ouvre sur un constat : Pour le canton de Senones, et Moussey, la liste des victimes de la seconde guerre mondiale est bien plus longue que celle de 14-18. Pourtant, la vallée du Rabodeau, « Vallée des Larmes », n’a pas trouvé la reconnaissance du sacrifice consenti. Cette page d’histoire mérite une étude « archives en mains ».
Seul Moussey, village frontière de 1 200 habitants entre l’Alsace annexée et la Zone Interdite, a connu le drame de deux déportations massives, ordonnées par la Gestapo de Strasbourg. Ces rafles envoient dans les camps la quasi-totalité de sa population masculine. Elles succèdent à des arrestations de patriotes, de réfractaires et aussi de familles juives réfugiées. Dans les bois, les parachutistes anglais SAS sont traqués, torturés puis abattus au mépris des conventions internationales ...
Le bilan est terrible : deux déportés sur trois perdent la vie dans les camps. Le témoignage « à chaud » de Jean VINOT est mis en perspectives à la lueur d’archives inédites.
Cette enquête inédite fait la lumière sur des faits peu ou mal interprétés sur le plan historique. Les archives -jusqu’ici inaccessibles- révèlent des informations capitales tant sur la réalisation des opérations de répression nazies et leurs auteurs, que sur l’écriture d’une Histoire douloureuse.
Moussey et la Vallée des Larmes méritent d’entrer dans l’Histoire aux côtés de Maillé, du Vel d’Hiv, d’Oradour-sur-Glane ou de Vassieux-en-Vercors.