Si l'on tient a conserver son admiration vis à vis du courage et de l'héroïsme qui ont animé les forces de libération de l'Europe, comprenant Alliés et Résistances, alors ce livre est vivement déconseillé.
Dans les dix dernières pages de l'épilogue, j'apprends que l'on a dressé une statue à Harris, en Grande-Bretagne et ceci dernièrement. Ce type là manifestait une totale inconscience à tuer le maximum de civils, pas seulement allemands, donc des milliers d'enfants, morts, brûlés, agonisants.Il appelait cela "
Une bonne raclée !"
Selon lui, c'était très simple:tout raser, tout brûler, le débarquement en Normandie ?
une inutile expédition en canot ! Je signale tout de même qu'il y eut de fortes oppositions en Angleterre lors de l'érection de sa statue.
Je résume tout de même un peu, bien que ce soit compliqué.
Dans l’avant guerre on s’était promis jurés de ne pas commettre des bombardements, toutes les Conventions d’ailleurs déclaraient comme crime de guerre le bombardement sur des civils.
Ensuite la guerre venue, vint immédiatement l’excuse : c’est pas nous c’est l'autre ! Il semble que les premiers bombardements de villes furent l’acte des Japonais contre la Chine. Il y eut aussi en Espagne par les Allemands et les Italiens en Éthiopie. Pour ce qui concerne uniquement la Grande-Bretagne et l’Allemagne, les Britanniques bombardèrent en premier les côtes allemandes, n’importe comment, y compris des hameaux. Quant aux Allemands ils bombardèrent immédiatement les premiers pays à envahir.
En fait les bombardements provinrent essentiellement du fait qu’il n’existait pas, ni en Grande-Bretagne ni aux États-Unis une armée terrestre capable de contrer la Wehrmacht. Cependant il y a bombardements et bombardements. Des bombardements visant uniquement des usines ou des transports, cela n’est pas contesté, mais des bombardements visant uniquement des civils c’est tout autre chose.
Une question se pose tout de même : comment prôner la mort massive de civils par des bombardements et instaurer une Cour pénale contre les crimes de guerre ? Parce que dans l’épilogue c’est bien ce que nous décrit l’auteur à savoir une stratégie d'après-guerre de destruction massive et immédiate de l’ennemi comprenant tous les civils.
En fait cela a commencé par ne plus faire de distinction entre l'usine et les quartiers ouvriers autour. En tuant le maximum d'ouvriers on ralentissait forcément la production.
L'habitude de ces bombardements en altitude a été tellement prise, qu'aucun commandement est parvenu à y mettre fin comme cela s'est vu à la fin de la guerre en France, en Belgique et en Hollande.
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Le Monde en Guerre :
Remarques sur la couverture du livre :
Erudit et inspiré, impeccable et sensible Financial times
Un chef d’œuvre du genre The Times
Sans nul doute à ce jour le livre le plus important jamais publié sur la Seconde Guerre mondiale The Gardian