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Une des choses qui surprend le plus, dans la création de la Croix- Rouge, c'est que Henry Dunant avait bien plus le profil du banquier suisse que celui d'un sociologue genevois contemporain. Le résultat est quand même extraordinaire, voilà donc un homme d'affaire genevois en route pour l'Italie, au moment de la bataille, pour obtenir des faveurs de Napoléon. Sans donc même songer à la totale incongruité de la démarche ! cf
Page de couverture
La bataille prend fin lorsque Dunant - hasard ou Providence? - arrive aux abords de Solférino. Infirmier de fortune, il soigne des blessés qui, abandonnés par milliers, appellent au secours.
Avec la retenue d'un puritain et la flamme d'un romantique il dira sa découverte des horreurs de la guerre dans ce chef-d'oeuvre : Un Souvenir de Solférino. C'est l'origine de la Croix-Rouge.
Mais, négligeant ses affaires, l'apôtre se ruine. Rejeté par les siens, exclu de la Croix-Rouge, il quitte Genéve, erre vingt ans en France, en Angleterre, en Allemagne. Malade, loqueteux, oublié de tous, il échoue enfin prés du lac de Constance, à Heiden. Là, il reprend la plume, remplit des cahiers, encore inédits, parmi lesquels L'Avenir Sanglant d'où sont tirées les dernières et saisissantes pages de ce livre.
Quatrième de couverture
Lu le Souvenir de Solférino.
Ces pages me transportent d'émotion. Du sublime touchant à fond la fibre. C'est plus beau, mille fois plus beau qu'Homère, que la Retraite des Dix Mille, que tout. Quelques pages seules de Ségur, dans la Retraite de Russie, en approchent. Ce que c'est que le vrai sur le vif, sur l'amputé, sur le mourant de mort violente en pleine vie, sur cela, décrit par la rhétorique, depuis le commencement du monde.
On sort de ce livre avec le maudissement de la guerre.
Journal des Goncourt, 8 juin 1863
Le CICR offre le livre au prix de Frs 2.-
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